Le concept de souveraineté alimentaire prend racine dans tous les secteurs du Sénégal, et les boulangers ne sont pas en reste. La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS) se lance dans une démarche « d’économie patriotique », cherchant à contribuer au développement national. Forte de ses 2521 boulangeries produisant 10 millions de baguettes par jour, la FNBS ambitionne de renforcer l’économie sénégalaise en misant sur les céréales locales.
Actuellement, le Sénégal importe près de 900 000 tonnes de blé par an, pour un coût de 217 milliards de FCFA, ce qui expose le pays aux fluctuations des marchés internationaux, comme ce fut le cas lors du conflit russo-ukrainien. Pour contrer cette dépendance, les boulangers proposent d’incorporer des céréales locales dans la production de pain. Selon eux, cela ne ferait pas que rééquilibrer la balance commerciale, mais contribuerait aussi à la santé publique.
Cette nouvelle vision de la boulangerie s’accompagne de demandes concrètes à l’État. La FNBS appelle à une modification du décret 79 655 bis, qui imposerait l’incorporation obligatoire d’un pourcentage de céréales locales dans la farine utilisée en boulangerie. De plus, elle plaide pour une révision de la fiscalité afin de rendre les farines locales aussi compétitives que celles de blé, exonérées de TVA.
Pour Amadou Gaye,selon sud quotidien président de la FNBS, l’avenir est au pain à base de céréales locales. Non seulement il pourrait aider à lutter contre la malnutrition, mais il présente aussi des bienfaits pour la santé, notamment pour le transit intestinal et l’immunité.
Afin de concrétiser ces idées, la FNBS propose la création de mécanismes de financement tels que des prêts à taux réduits et des subventions pour l’installation de minoteries, favorisant ainsi une transition vers une boulangerie durable et locale. Sara
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