Dans un épisode qui ne cesse de marquer l’actualité politique, la Direction Générale des Élections (DGE) a récemment confirmé son refus de remettre la fiche de parrainage au mandataire d’Ousmane Sonko, malgré l’insistance de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). La situation est devenue une pierre angulaire dans le déroulement des élections à venir, et elle suscite des débats passionnés au sein de la classe politique. En tant qu’observateur de ces événements, je voudrais prendre un moment pour réfléchir à cette question brûlante sur les ondes brulantes du Diese de ce soir .
La lettre datée du 31 octobre 2023, adressée par le directeur général de la DGE, M. Tidiane Alioune, au président de la CENA, Doudou Ndir, a clairement exposé les motifs du refus de la DGE de remettre les outils de parrainage à Ousmane Sonko. La principale raison avancée par M. Alioune est que M. Sonko n’était pas inscrit sur les listes électorales, et cette position a été corroborée par l’ordonnance n°23 du 6 octobre 2023 de la Cour suprême. Ainsi, l’argument de la DGE est simple : tant que Sonko n’est pas un électeur enregistré, il ne peut pas recevoir les fiches de parrainage.
M. Alioune ajoute que la DGE ne dispose pas de la compétence nécessaire pour intervenir sur le fichier électoral, renforçant ainsi sa décision de maintenir son refus de remettre les outils de parrainage. Cette posture, basée sur une stricte interprétation de la loi électorale, a créé un blocage institutionnel dans un processus électoral déjà tendu.
Cependant, une lueur d’espoir pour les partisans d’Ousmane Sonko réside dans l’article L.6 du Code électoral, qui autorise la CENA à se substituer à la DGE si cette dernière ne coopère pas. En d’autres termes, la CENA pourrait prendre directement en charge la remise de la fiche de parrainage à Sonko, contournant ainsi l’obstruction de la DGE.
La question cruciale demeure de savoir si la CENA usera de cette prérogative face à l’intransigeance affichée par la DGE. Cette décision pourrait avoir des répercussions majeures sur le processus électoral en cours, car elle pourrait établir un précédent important en matière de gouvernance électorale. Les enjeux sont énormes, car il est essentiel que les institutions responsables de l’organisation des élections fonctionnent de manière transparente, impartiale et conformément à la loi.
Dans cette situation délicate, il est impératif que toutes les parties concernées fassent preuve de responsabilité, de retenue et de respect de la loi. L’issue de cette affaire aura un impact profond sur la crédibilité et la légitimité du processus électoral, et il est dans l’intérêt de tous de veiller à ce qu’elle soit résolue de manière équitable et démocratique. Que Dieu bénisse le Senegal !
SARA JUPITER SENEGAL7
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