Le Magal de Touba, événement religieux majeur au Sénégal, rassemble chaque année des millions de fidèles Mourides qui convergent vers la ville de Touba. Mais la route du Magal 2023 a été marquée par un bilan particulièrement lourd : 21 morts dans divers accidents. Qu’est-ce qui occasionne ces tragédies ? Des citoyens s’expriment.
Amadou, 32 ans, chauffeur de taxi : « Chaque année, c’est la même histoire. Les gens sont pressés d’arriver à Touba, ils dépassent les vitesses autorisées, doublent n’importe comment. On sait que c’est un événement spécial, mais cela ne doit pas nous faire oublier la prudence. »
Fatou, 45 ans, vendeuse : « Je pense qu’il faut voir au-delà de la simple conduite des pèlerins. Les routes sont en mauvais état, mal éclairées. L’État devrait investir davantage dans l’infrastructure routière, surtout en prévision d’événements de cette ampleur. »
Cheikh, 50 ans, imam à Dakar : « Il est essentiel d’intégrer le respect de la vie dans nos pratiques religieuses. Rien ne justifie de mettre sa vie ou celle des autres en danger pour arriver plus vite. Il est temps que les leaders religieux sensibilisent davantage les fidèles sur ce sujet. »
Aïssatou, 29 ans, infirmière : « Il y a un manque flagrant d’éducation routière. Certains conducteurs n’ont même pas de permis. Ils ne connaissent pas les règles de base et mettent tout le monde en danger. Il est urgent d’instaurer des contrôles plus stricts. »
Babacar, 40 ans, policier : « Durant le Magal, le flux de véhicules est exceptionnel. Malgré les renforcements de sécurité, on ne peut être partout. Les conducteurs doivent prendre leurs responsabilités. Cependant, une collaboration entre les autorités religieuses, la police et l’État pourrait améliorer la situation. »
donc des témoignages recueillis : la conduite imprudente, le manque d’éducation routière, l’état des routes, le manque d’éclairage et l’urgence d’une collaboration multilatérale pour garantir la sécurité.
Le Magal de Touba est un moment de recueillement et de dévotion. Il serait essentiel que cette dévotion s’accompagne d’une prise de conscience collective pour garantir la sécurité de tous. Après tout, sauver une vie est un acte hautement sacré.
SARA JUPITER Senegal7
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