Suite au report de l’élection présidentielle prévue initialement pour le 25 février 2024, une nouvelle mesure a été prise : la suspension de la connexion des données mobiles après une journée de manifestations de l’opposition. Face à cette décision du ministre de la communication, des télécommunications et du numérique, Me Moussa Bocar Thiam, la rédaction de Senegal7 a donné la parole à différents jeunes sénégalais et résidents pour recueillir leurs avis sur cette situation qui suscite de vives réactions.
Amadou, étudiant en informatique assis dévant une boutique aux abords du marché Dior peste:
« Cette suspension est une violation flagrante de nos droits à la liberté d’expression et d’information. En tant qu’étudiant en informatique, je comprends l’importance de l’accès à internet pour la communication et l’accès à l’information. Cette décision entrave notre droit fondamental à la liberté d’expression »
Fatou Pouye Dieng, entrepreneure lui emboite le pas :
« En tant qu’entrepreneure, cette suspension nuit gravement à mes affaires. La plupart de mes transactions se font en ligne, et sans connexion de données mobiles, je suis complètement paralysée. Cela impacte non seulement mes revenus mais aussi ceux de nombreux autres entrepreneurs dans le pays. » martèle la jeune dame
Moussa, enseignant dans un lycée de la place affirme qu’
« En tant qu’enseignant, je trouve cette mesure extrêmement préjudiciable pour l’éducation de nos jeunes. De nombreux outils pédagogiques reposent sur l’utilisation d’internet, et priver les élèves d’un accès facile à ces ressources compromet leur apprentissage et leur développement. »Aïcha, militante des droits de l’homme: « Cette suspension est un affront aux valeurs démocratiques. Elle vise clairement à étouffer la voix de l’opposition et à limiter la liberté d’expression. En tant que militante des droits de l’homme, je m’oppose fermement à toute forme de censure et d’intimidation. »
Sur le chemin du retour nos reporters croisent Ousmane, chauffeur de taxi aux encablures du cimetiere de Yoff et pour lui:
« Cette décision affecte directement notre vie quotidienne. En tant que chauffeur de taxi, je compte sur les applications de navigation pour travailler efficacement et pour garantir la sécurité de mes passagers. Sans connexion de données mobiles, notre travail devient beaucoup plus difficile et moins sûr. » renseigne ce conducteur d’une agence de location de taxi en ligne. Assise à coté de ce dernier Mariama Samb, étudiante en journalisme partage sa frustration. D’un ton colérique elle affirme:
« En tant que future journaliste, je suis profondément troublée par cette atteinte à la liberté de la presse. La suspension des données mobiles entrave notre capacité à rapporter les événements en temps réel et à informer le public de manière objective. Cela représente un recul majeur pour la démocratie dans notre pays. » estime la jeune fille
Ces interventions reflètent un large éventail de préoccupations et soulignent l’impact négatif de la suspension des données mobiles sur différents aspects de la vie des citoyens.
SARA JUPITER SENEGAL7
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