Echec du dialogue national : La lutte contre le terrorisme divise la classe politique

Réputé un pays de dialogue et de teranga, le Sénégal fait figure aujourd’hui  de destination prisée par les grandes puissances de ce monde en quête de pétrole. La découverte de l’or noir sous son sol le place au centre du monde. Mais sur le plan du dialogue, le constat est patent car c’est l’échec total. Le landerneau politique national est en pleine ébullition, et opposition et pouvoir se regardent en chiens de  faïence autour des deux projets de loi sur le terrorisme votés hier par la majorité à l’assemblée nationale.

Le Chef de l’Etat Macky Sall avait appelé tous les sénégalais  à un dialogue national inclusif  impliquant une commission de dialogue politique. Pendant plusieurs mois, les acteurs du landerneau politique national ont taillé bavette autour du processus électoral et des différends points qui les empêcheraient de s’entendre autour de l’essentiel.

C’est à dire les intérêts supérieurs  du pays. L’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko est venue gripper la machine du dialogue, suscitant un imbroglio politico-judiciaire  incompressible  dans tout le pays. Il ya eu plusieurs morts et des dégâts  matériels considérables après les émeutes de mars dernier.

Et  le vote des deux projets de loi pour lutter contre le terrorisme   a  la spécificité de diviser davantage toute la classe politique nationale. Les opposants qui ne semblent toujours pas en odeur de sainteté avec le Chef de l’Etat craigent que cette loi ne soit retournée contre  leurs visées politiques. N’empêche, ces deux projets de loi ont été votés.

Au demeurant, la question du terrorisme  reste une grosse épine dans la plupart des pays africains et pose un défi  sécuritaire sous régionale et même continental.

La justesse de ces  lois est sans commune mesure mais quelque part, elles ne devraient guère être une brèche ouverte par le pouvoir de Macky pour restreindre et museler l’opposition relativement aux enjeux politiques qui se dessinent en perspectives des prochaines échéances électorales.

Cela démontre à l’évidence que le dialogue national enclenché par le Chef de l’Etat a  accusé une cuisante défaite. Ce qui ne plaide pas en faveur de la stabilité de notre pays le Sénégal.

Assane SEYE-Senegal7