Même l’homme de la rue qui ne s’y connait pas en Droit, est en train de cogiter ce reliquat plus qu’impressionnant entre le milliard dont on accuse Khalifa Sall d’avoir détourné et l’amende de 5 millions dont il fait l’objet à l’issue de son délibéré.
Une montagne qui a accouché d’une souris. C’est ce qu’on est tenté de dire de l’affaire dite de la caisse d’avance de la Ville de Dakar à l’origine de l’emprisonnement de Khalifa Sall. En effet pour un préjudice de plus d’un milliard de nos pauvres francs dont l’on accuse d’avoir détourné, le maire de Dakar se voit à l’arrivée condamné à payer à l’argent du contribuable 5 millions francs CFA ajoutés à sa peine. Un différentiel énigmatique qui induit un procès à relent éminemment politique. Cela signifie en clair que ce qui importe pour le pouvoir, c’est de mettre Khalifa Sall en prison afin de le démettre de ses droits civiques en perspective de la prochaine présidentielle. Il est vrai qu’on n’en est pas encore arrivé à ce stade mais l’on s’achemine irréversiblement vers cette option. Et l’homme de la rue le décortique avec autant de dextérité qu’on s’étonne même qu’il soit aussi avisé que d’autres pourtant dotés d’une solide ascèse intellectuelle. Dans ce procès de Khalifa en effet, tout y devient sans que rien y soit. Et le peuple se voit pris en otage !
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