Affaire Stella Maris: Six mois de prison dont un mois ferme pour le chauffeur et le convoyeur

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné le chauffeur du bus de transport des élèves de l’école Stella Maris, sise à Ouakam, Djily Seck et le convoyeur Samba Bydiar à 6 six mois de prison dont un ferme. Ils ont été attraits à la barre pour négligence ayant entraîné la mort de l’élève Assane Guèye âgé de six ans.

Ce 8 février aux environs de 13 heures, le car « Ndiaga Ndiaye » transportant des élèves dudit établissement circulait tranquillement sur la voie urbaine lorsque arrivé à hauteur de l’école des officiers de la gendarmerie nationale de Ouakam, la porte avant droite qui n’était pas complètement fermée s’est ouverte et a entraîné la chute mortelle d’Assane Gueye.

Hier, le chauffeur du véhicule et le convoyeur ont fait face au tribunal pour répondre de délits d’actes de négligence et d’homicide involontaire.

Le juge Ngor Sène a asséné ses vérités aux prévenus ainsi qu’aux responsables de Stella Maris.  » Le car « Ndiaga Ndiaye » n’a pas toutes les commodités requises pour les transport des enfants. Et ces derniers ne devaient pas s’asseoir devant et la portière devait être bien fermée. Assane n’avait pas 8 ans donc, il n’avait pas la force de l’ouvrir. Trois élèves étaient assis devant, imaginez, s’ils étaient tous tombés. Le car devait respecter les normes », a-t-il asséné avant d’appeler le directeur de l’école Alphonse Ndiaye Ngom à la barre. Ce dernier a soutenu que l’établissement a des bus de l’armée mais qu’à côté, ils signent des contrats avec des privés, ajoutant que « l’enfant est tombé du bus par inadvertance en manipulant le crochet de la porte ». Le chauffeur Djily Seck a renchéri que  » le véhicule dispose de 40 places pour 32 élèves. Ce sont eux qui se précipitent pour se mettre devant. A notre départ, ils étaient deux, pas trois devant ».

Toutes ces révélations ont fait dire au Parquet que cette négligence est d’une extrême gravité. Une négligence que les prévenus ont démontré alors que les parents de le victime sont dans le désarroi total. Ce faisant, le maître des poursuites deux ans de prison dont un an ferme.

Les avocats de la défense ont  sollicité une application bienveillante de la loi pénale. Car leur conviction est que cette affaire est une « tache noire » pour cette école très fréquentée, Pour eux, leurs clients ne doivent pas payer pour toutes ces fautes car « les responsabilités sont partagées au sein de l’établissement ».

Au finish, le tribunal a prononcé une peine de 6 mois dont un mois d’emprisonnement.