Direct assemblée: le ministre de l’Intérieur donne des gages pour le scrutin de 2024

Le ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, a présenté ce lundi 27 novembre à l’Assemblée nationale un projet de budget de 197 004 885 087 F CFA, suscitant des débats animés au sein de l’hémicycle. Le ministre a défendu avec conviction cette allocation financière, jugée « insuffisante » par le ministre des Finances, Moustapha Ba, qui a toutefois promis un renforcement des allocations du département de l’Intérieur.

Malgré les réserves émises sur le montant du budget, celui-ci a été adopté par les députés, mettant en lumière une attention particulière portée sur la sécurité publique, bénéficiant d’une enveloppe de plus de 115 milliards F CFA. Cette somme considérable sera allouée au renforcement des effectifs, comprenant la formation continue des 4 000 fonctionnaires de police recrutés en deux cohortes. Elle servira également à l’amélioration des capacités des forces de l’ordre en activité, à l’acquisition d’équipements de surveillance des frontières pour réduire leur porosité, et à la mise en place de la Phase 2 de l’installation de caméras de vidéosurveillance pour renforcer la sécurité intérieure.

Dans le contexte de l’approche de l’élection présidentielle, l’organisation matérielle du scrutin a cristallisé les débats. L’opposition, représentée par les députés Ayib Daffé, Abass Fall et Bara Gaye, a exprimé son mécontentement quant à la nomination du ministre Sidiki Kaba pour cette tâche, suggérant que le président Macky Sall devrait suivre l’exemple de ses prédécesseurs Abdoulaye Wade et Abdou Diouf, qui avaient choisi une personnalité neutre pour organiser les élections en 2000 et en 2012.

Face à ces préoccupations, le ministre de l’Intérieur a pris la parole pour rassurer tous les acteurs politiques, en particulier ceux de l’opposition. « La vérité des urnes sera respectée », a-t-il assuré, visant à dissiper les suspicions à son égard. Il a souligné que la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, où l’opposition est au coude-à-coude avec la majorité présidentielle, est la preuve que les « élections sont transparentes dans notre pays ».

SARA  JUPITER  SENEGAL7