Focus : Gouverner, rendre Justice et annihiler le discours populiste !

Par Assane Seye On Mai 11, 2024

Gouverner avec humilité, rendre Justice en raison de l’ampleur des injustices qui accablent le pays et annihiler le discours populiste, c’est ce que tous les Sénégalais attendent du pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier Ministre Ousmane Sonko.

C’est un combat politique acharné parsemé d’embûches qui aura abouti à l’avènement du pouvoir des Pastef Patriotes dont le maître d’œuvre est bien Ousmane Sonko.Seulement, le Bon Dieu en a décidé que Bassirou Diomaye Faye préside aux destinées du pays suite aux élucubrations du Président Macky Sall dont les limites de sa gouvernance ne faisaient l’objet d’aucun doute pour nos compatriotes. Chemin faisant, une nouvelle ère s’est installée. Non sans poser problème du fait des difficultés liées à l’entame d’un nouveau pouvoir. Les attentes des Sénégalais sont protéiformes, pressantes et tributaires du désespoir suscité par la gestion de l’ancien régime. Toutefois, l’ampleur de la tâche de gouverner, la posture républicaine et démocratique à adopter et les stratégies et orientations à mettre en œuvre pour convaincre, procèdent de tout un monde. Mais le plus important aujourd’hui, c’est de gouverner dans la sérénité, rendre Justice et surtout annihiler le discours populiste. Les Sénégalais sont résilients à tout point de vue mais leur problème, c’est de voir les nouveaux tenants du pouvoir gouverner sans réellement susciter des paradigmes aptes à tracer une parfaite ligne de démarcation entre les pratiques de l’ancien régime et celles du Président Diomaye Faye.

La notion de Gouvernance

Une Gouvernance sobre et vertueuse, c’est ce que les Sénégalais attendent du nouveau pouvoir dont l’offre politique a convaincu plus d’un. Mais gérer c’est aussi prévoir, il urge donc de miser sur la planification des politiques publiques mises en œuvre à moyen et long terme. Et l’humilité doit guider chaque acte posé par les tenants du pouvoir. Leur « Projet » qui procède de leur vision politique doit être déroulé dans la droiture et la transparence. Les Sénégalais sont assez résilients mais ce qui peut les révulser, c’est surtout une gouvernance basée sur les forceps, la terreur, l’intimidation et l’emprisonnement à tout va à l’instar de la gestion du Président Macky Sall.

Rendre Justice face à l’ampleur des injustices

Presque tous les secteurs d’activités du pays sont truffés d’injustices, de prévarications, de détournement et de spoliation de toute nature. Les dommages collatéraux à ce propos sont incommensurables et c’est en cela que le nouveau pouvoir doit imaginer l’inimaginable pour répondre à cette demande sociale mais en tenant compte des droits fondamentaux des Sénégalais épinglés par les rapports des corps de contrôle ou autres mitoyens. La Justice nécessite des réformes d’envergure et l’équation du Conseil Supérieur de la Magistrature présidé par le Chef de l’Etat doit être résolue dans le sens que Justice soit rendue au nom du peuple et non au nom d’une entité politique ou de son leader.

Annihiler le discours populiste

Les opposants ne sont pas des parias et les nouveaux tenants du pouvoir doivent comprendre que demain quand ils basculeront dans l’opposition, ils risquent d’être traités comme ils l’auront fait à leurs opposants d’aujourd’hui. Le plus important, c’est d’éviter la chasse aux sorcières et de continuer à diaboliser à outrance leurs prédécesseurs en les traitant de voleurs et de n’importe quoi. Une République qui se veut démocratique doit être fondée sur le respect mutuel des citoyens et la culture démocratique qui consiste à indexer l’autre dans le respect des normes sans pour autant le diaboliser comme c’est le cas présentement. Un pays comme le nôtre requiert surtout un pouvoir fort mais aussi une opposition forte afin que la régulation du jeu démocratique puisse observer le respect des principes fondamentaux de bonne gouvernance. L’opposition constitue ainsi un contre-pouvoir. L’intérêt supérieur de la nation est si cher que nul n’a le droit de le sacrifier sous l’autel de la politique politicienne.

Alléger le coût de la vie sans enfreindre les aléas macro-économiques

Les défis pour alléger le coût de la vie sont énormes mais pas impossibles à surmonter. La chance des Sénégalais aujourd’hui, c’est d’avoir eu à la tête de leur pays, des fiscalistes aguerris donc susceptibles de trouver des voies et moyens pour diminuer les prix des denrées de première nécessite, nonobstant les aléas du marché mondial qui ont tendance à fragiliser la frêle économie de notre pays. Gageons que les politiques publiques qui seront mises en place soient à même de sortir les Sénégalais de l’ornière. Nous profitons alors de cette tribune pour encourager les tenants du pouvoir et leur faire comprendre qu’il est plus facile de gouverner avec des « extra-terrestres » qu’avec les Sénégalais. Mais l’espoir est cependant permis de les voir faire décoller l’économie de notre pays et enclencher un niveau de développement qui soit loué de par le monde.

Assane SEYE-Senegal7