Le vote du budget de l’année 2018, a servi de tribune au ministre des Finances de clarifier certaines choses suite au feu roulant des questions des députés, notamment sur l’endettement du Sénégal et sur l’impôt des députés.
«Le Sénégal n’est pas surendetté»
L’occasion lui a été donnée face aux députés de lever toutes les équivoques sur l’endettement du Sénégal et sur l’impôt. Le ministre de l’économie et des finances n’a pris de son temps pour parler de la situation économique du Sénégal. Il informe que le pays n’est pas surendetté comme le pensent certains parlementaires.
Parce que dit-il : «le Sénégal n’est pas surendetté, le Sénégal emprunte pour mettre en œuvre une vision car le budget est notre principal instrument».
Il a fait savoir que «la hausse du budget du pays témoigne des performances de nos régies financières qui sont au service de l’Etat». Pour lui, «la dette est une activité normale pour un pays et c’est le parlement qui l’autorise». Avant de faire connaitre que «le Sénégal est le seul pays qui a un risque de surendettement faible dans la zone Cedeao, car le service de la dette publique est de 23,%, passant de 680 milliards en 2017 à 839,8 milliards en 2018».
Toujours dans sa réponse, le ministre a soutenu que «la politique de maîtrise de l’endettement du gouvernement Sall a permis de déceler le taux d’accroissement à moyen de la dette à 21,8% pour une période de 2007-2011 0 13,6% sur la période de 2012-2017 ». Il explique sous ce rapport que «l’Etat se consacre à la masse salariale avec 633 milliards. Les dépenses de fonctionnement hors personne progressent pour s’établir à 785,5 milliards en 2018».
Impôt des députés
Ousmane Sonko a déclaré, au pupitre de l’Assemblée nationale, que sur son salaire de député, seuls 1500 francs Cfa sont coupés au titre de l’impôt. Ce, au moment où des fonctionnaires comme les enseignants, percevant 400.000 francs Cfa, sont imposés à hauteur de 70.000 francs Cfa. Ce qu’il a fortement dénoncé.
Le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, devant les députés, n’a pas manqué de lui apporter la réplique. « L’impôt c’est 2 choses : celui qui estime que ce qu’on lui a coupé comme impôt est insuffisant, il peut aller déclarer. Celui qui veut déclarer, nous on va encaisser. Celui qui fait un chèque et vient déclarer aux impôts, nous on va encaisser », a-t-il lancé à son ancien agent.
Puis, le Ministre des Finances a estimé que «les députés, leur statut est réglé par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’est une question qui revient tout le temps. Mais celui qui pense que le fisc s’est trompé dans son imposition, et ceci n’est pas valable que pour les députés, la loi lui permet de faire un chèque et d’aller payer».
Sur la question des remises fiscales évoquée toujours par Ousmane Sonko, Amadou Bâ n’a pas manqué de répondre aussi. «C’est l’article 706 (du Code des impôts) qui le permet. L’article a été même réformé pour plus de rigueur et plus de transparence».
