Ce qui attend l’Afrique en 2018
La diplomatie sénégalaise a subi quelques revers en 2017, la gifle du Tchad à l’élection au poste de secrétaire général de l’UA ainsi que le jeu de dupe entre Macky Sall et Mahamadou Issoufou à la présidence de l’Uemoa ont mal tourné pour le Sénégal. Heureusement la pression militaire sénégalaise a fait partir Jammeh du Smiley coast. Mais l’heure est à l’étude de l’entrée du Maroc à la Cedeao, même si son retour au sein de l’UA est passé comme une lettre à la poste.
Les débats sur cette intégration sont la plupart mal abordés. Ce qui est sûr, c’est que l’économie marocaine est plus mature, mieux outillée et pourrait perturber l’industrie naissante des pays de la Cedeao qui est encore faible. D’où l’importance de mettre en place des clauses.
La Cedao est un marché de 300 millions d’habitants et un PIB de 700 milliards de dollars, donc constitue une zone de tampon pour l’échange des produits européens. La délocalisation de plusieurs entreprises françaises et espagnoles est un exemple patent. Celles-ci pourraient inonder le marché subsaharien et redistribuer les cartes dans cette union. Il faudra changer de nom dans la mesure ou la Tunisie et l‘Algérie frappent à la porte et l’appeler autrement car il ne s’agit plus d’une union basée sur les liens géographiques. Et n’oublions pas qu’avant tout la Cedeao est une union politique et non économique…
Les sommes amassées en France pour garantir la sécurité de sahel avec le G5 suffiront telles pour anticiper des drames en 2018. La connivence entre la Mauritanie et certains jihadistes reste une ampleur insoupçonnée. Le courage de poser ce débat pourrait aider certains chercheurs à trouver des « non dits ».
Liberia a préféré le parcours d’un homme au détriment d’un programme. Les autres années qui suivent seront beaucoup plus longues que 90 minutes.
La RD et le Togo sont de pays à surveiller en 2018, le silence et la velléité de la Cedao et de l »UA pourraient se traduire par des bains de sang. Buhari a du stabiliser le Nigéria mais la capacité de nuisance de Boko Haram a tué des centaines de civils, 2018 est une année pré électorale, il faudra s’attendre à un contexte volatile.
