Si la présidentielle de 2012 a été un tournant décisif dans la marche politique du Sénégal, 2019, sera une année qui va sans nul doute, marquer la jeune démocratie Sénégalaise. Si Macky cherche un deuxième mandat pout ne pas être le premier chef de l’Etat Sénégalais à être évincé du pouvoir après un mandat, l’opposition veut à tout prix lui faire mordre la poussière au soir du 24 février 2019. La «fatwa» est déjà lancée, souvent par presse interposée…
Le Pds, le parti Rewmi et le Front patriotique pour la défense de la république (FPDR) qui incarne l’opposition sénégalaise, est en ordre de bataille en direction de la présidentielle de 2019. En bandoulière les fausses notes des dernières élections législatives, Decroix et Cie ont pris les devants à un an, jour pour jour de la tenue de la prochaine présidentielle, pour en découdre avec le chef de l’Etat et son régime.
Aly Ngouille Ndiaye première cible…
Le ministre de l’Intérieur, en voulant faire réélire Macky SALL au premier tour de la présidentielle de 2019, s’est aussi attiré les foudres du Front patriotique pour la défense de la république (FPDR).
Dans un communiqué, Mamadou Diop Decroix et ses partisans ne sont pas allés aussi loin que le Parti démocratique sénégalais (PDS) mais n’en demeurent moins exigeants.
«Le FPDR prend note de la franchise brutale avec laquelle Aly Ngouille Ndiaye a décliné l’objectif qu’il poursuit : mettre toute l’organisation du ministère de l’Intérieur au service de l’APR en vue d’une élection au premier tour de Macky Sall», notent-ils.
«Dans ce contexte, cette déclaration doit être comprise comme une véritable déclaration de guerre. Elle exprime la détermination de Macky SALL et de ses bras armés à rééditer le coup de force observé lors des législatives, pour imposer aux Sénégalais un président dont ils ne veulent plus. Cette détermination à frauder doit rencontrer une détermination supérieure», ajoutent Mamadou DIOP Decroix et Cie qui récusent Aly Ngouille Ndiaye et Thiendella Fall.
Les jeunes de Rewmi lancent la «fatwa»
La Commission de renouvellement du mouvement national des jeunes du parti politique « Rewmi » a tiré sur le président de la République Macky Sall lors de sa conférence de presse organisée ce lundi 26 février à Sacré-Coeur 3, sur la VDN. Par la voix de François K. Sagna et de Badara Gadiaga, responsables politiques du parti d’Idrissa Seck, les jeunes de « Rewmi » ont dézingué le régime en place, revenant sur les « échecs » de Macky Sall ainsi que ses promesses non tenues, notamment celles faites aux enseignants.
«Le 17 février 2014, l’État du Sénégal avait signé avec nos vaillants enseignants, des accords qu’il avait estimés, réalistes et réalisables (…) Au lieu de motiver les enseignants, Macky Sall les enfonce dans la précarité et le misérabilisme », lance François Sagna, avant de faire référence à la « catastrophe » de la commercialisation de l’arachide dans le monde rural. Pour lui, « il faut vraiment être un gouvernement méchant et inconscient pour ignorer le monde rural de la sorte».
Mais au-delà des échecs de Macky Sall, cette conférence de presse était aussi l’occasion pour les jeunes de « Rewmi », de revenir sur la lettre de leur leader, Idrissa Seck, envoyée à Macky Sall. Pour eux, le président de la République a tout simplement fui le sujet, et ses lieutenants, les responsables de l’Apr, en guise de réponse, »ont l’insulte facile à la bouche, argument privilégié des hommes d’un niveau intellectuel terriblement faible », déclare Mr Sagna, responsable politique à Koungheul.
Après le président Sall, les dissidents de l’Apr tels que Mame Mbaye Niang et Moustapha Cissé Lo, ont aussi reçu les foudres des jeunes de Rewmi. S’agissant de Mame Mbaye Niang, ils ont laissé entendre : «nous savons que sa capacité à mentir et à calomnier est hors du commun. Concernant Moustapha Cissé Lô, une catastrophe. Voilà un homme irrespectueux et irresponsable, qui avait publiquement injurié avec véhémence son patron de l’Apr».
En ce sens une marche dans les prochains jours, en collaboration avec l’opposition (Pds, Grand Parti, les partisans de Khalifa Sall, etc), est prévue pour une marche jusqu’aux portes du ministère de l’Intérieur pour protester contre la non-distribution de certaines cartes biométriques. « C’est nos 52 milliards qu’ils ont investis sur ces cartes», a déclaré M. Gadiaga.
