Où est le professeur Ismaïla Madior Fall, conseiller juridique du président de la République ? Et le Dr Abdourahmane Diouf, porte-parole du parti Rewmi, universitaire et débatteur perspicace, posé, courtois ? Votre serviteur n’est pas seul à se poser cette question sur des personnalités qui furent, jusqu’à, il y a quelques mois, des chouchous des médias et qu’on n’entend plus. Et l’éclipse du Dr Diouf, Le journal en ligne www.Dakarmatin.com s’est étonné, hier, de ce qu’on ne voit plus ni n’entend Abdourahmane Diouf au moment où son chef de parti, Idrissa Seck, toujours en verve, est monté en première ligne pour pourfendre le régime de Macky Sall, clamer ne pas croire en l’innocence de Karim Wade, affirmer ne pas devoir un seul fifrelin au peuple sénégalais… ‘’On ne le voit plus, on ne l’entend plus (…) Il s’est illustré dans tous les combats périlleux pour défendre son parti Rewmi, couvrir son leader Idrissa Seck et illustrer la vision politique de celui-ci pour un Sénégal debout et fier (…). Où est-il donc ? Que se passe-t-il ? Les passionnés du débat politique se posent cette question, à huis clos, arguant d’un recul pour des raisons personnelles ou, peut-être, d’une contradiction interne’’, écrit Dakarmatin.com.

Est-ce le leader qui a choisi, par stratégie politique, de ne pas exposer le Dr Diouf ou est-ce plutôt la presse qui n’offre plus à ce dernier l’opportunité de se  faire entendre ? Si c’est le cas, la presse sénégalaise confirme cette théorie de sociologues des médias qui soutiennent que ‘’la presse exerce une fonction d’agenda’’, c’est-à-dire vous n’êtes vu, entendu ou/et lu que parce que la presse le veut, parce qu’elle vous inscrit sur son agenda. En d’autres termes, une star ou une vedette ne le sont vraiment que par la volonté de la presse. Rappelez-vous le black-out décidé par des journalistes sénégalais sur la styliste Adama Paris en représailles de propos méprisants et injurieux que cette dernière a tenus sur les journalistes sur le plateau de la chaîne de télévision Tfm. On verra de quel poids pèse la presse sénégalaise dans la notoriété de la styliste et quels seront les effets que ce boycott aura sur l’évolution de cette dernière, surtout son événement Dakar Fashion Week. L’agenda de la presse boycotteuse sera-t-il d’une influence qui aurait des répercussions fâcheuses sur la carrière de la styliste ?

Quel autre disparu ? Le Pr Ismaïla Madior Fall, universitaire, lui aussi, conseiller juridique du président de la République. Que devient-il après la controverse juridique, il y a quelques mois,  sur le référendum, la durée du mandat du président Macky Sall et l’avis du Conseil constitutionnel ? Le voilà donc rappelé à notre bon souvenir par la publication sur Facebook sur l’institut d’études Afro baromètres ; un article illustré par la photo du Pr Fall, mais à l’intérieur duquel pourtant il n’est point question de l’éminent juriste. Oui, encore ces choix discutables sur l’usage de certaines illustrations.

Où est telle personnalité ? Quand un journaliste pose la question à un homme politique concerné, ce dernier répond : ‘’Pourtant, je suis toujours là, mais c’est la presse qui ne s’intéresse pas à moi ni à ce que fait notre parti.’’ Toujours la fonction d’agenda. Compréhensible, dès lors que nombre de politiciens veulent entretenir des amitiés avec les journalistes pour que ces derniers leur évitent l’éclipse ou la disparition totale. Mais, c’est sur cette amitié (pas du tout interdite ni contraire à l’éthique et à la déontologie journalistiques) que l’on recommande au journaliste de l’entretenir certes, mais de savoir garder la ‘’distance critique’’. Il n’est pas interdit à un journaliste d’être ami à un homme politique, de culture, d’un homme d’affaires ou autres, mais d’éviter le conflit d’intérêts qui conduit à la complaisance dans le traitement d’une information pouvant être défavorable à l’ami.

Farba  Senghor n’est plus ministre, mais il mérite respect. Cela doit être dit au rappeur Fou Malade invité, avec M. Senghor, à l’émission Questions de l’heure, l’émission de la chaîne Dtv. Houleux, les échanges entre l’ancien ministre et le rappeur. Fou malade a été très rugueux, insolent même, avec le ministre littéralement rudoyé.

Mais c’est aussi le lieu de s’interroger sur la probité de ces libéraux-là quand Farba Senghor déclare que ses onze véhicules  (excusez du peu !) ont été incendiés de même que trois de ses maisons ! Et que ses enfants étaient tous titulaires de passeports diplomatiques ! Mais, que faisaient les enfants du ministre d’alors pour se faire délivrer des passeports de cette catégorie ?