Pour être candidat à l’élection du Président de la République, il faut désormais faire recours au parrainage.
La disposition a été légèrement modifiée et ramenée à 0, 8% ramenant le nombre de signatures requises pour les candidatures à 52.000, au lieu de 65.000.
Donc, il revient maintenant à quelque encablures de la présidentielle, à celles et ceux qui veulent briguer le suffrage du peuple de descendre sur le terrain, une autre pair de manche. Et pas des moindres.
Ils vont battre la campagne pour récupérer les 52 000 signatures nécessaires aux candidats à l’élection présidentielle.
«Agents rabatteurs»
Les maires seront les plus courtisés. Des semaines, voire des mois, ces maires seront dans la ligne de mire des «agents rabatteurs» des candidats à l’élection présidentielle. Et la pression ne va pas aller diminuant, surtout de la part des «petits» candidats, pour lesquels cette chasse constitue tous les cinq ans une quête parfois désespérée. Ils doivent réunir, le nombre à date échue. Le poids de la responsabilité est déjà perceptible chez certains maires.
Outre la pression des partis, et des indépendants, les élus doivent parfois subir celle de leurs administrés, lorsque l’image du candidat qu’ils parrainent est lourde à porter.
On peut ajouter que les maires, par le pouvoir dont ils disposent avec le parrainage, sont de fait garants du pluralisme politique face à un exécutif qui tend à le réduire.
Conquérir de nouvelles bases
Avec le parrainage, l’élection présidentielle de 2019 offre l’opportunité de mettre un «coup de pied dans la fourmilière» et de chambouler positivement le système politique Sénégalais à bout de souffle, au sortir des élections législatives.
Décrié par l’opposition, le parrainage comme cela va se passer sous nos cieux, peut être une nouvelle voie pour se faire de nouvelles bases politiques. Une opération de parrainage permet de booster ce phénomène en récompensant des clients qui peuvent amener de nouvelles voix.
Pour réussir une opération de parrainage, il convient de respecter quelques règles de base et, en premier lieu, de faire de promesses attractives.
C’est en ce sens que d’âpres batailles politiques avant la lettre sont attendues. Car la ruée vers les villes, campagnes va faire rage.
L’occasion sera pour certains d’engranger une dizaine, voire une quinzaine de milliers de signatures supplémentaires, et ainsi écraser dans l’œuf toute contestation future.
senegal7
