Par crainte de représailles : L’Etat dubitatif entre le statuquo et la vente d’eau à Touba

Longtemps, l’Etat hésite à imposer la vente d’eau à Touba, nonobstant la mauvaise qualité du sésame qui y est souvent source de maladie. Des techniciens de l’hydraulique ont toujours estimé que la gratuité de l’eau est l’une des principales raisons des problèmes liés à certaines maladies.

La gratuité de l’eau dans la capitale du mouridisme continue de faire des vagues aussi bien du côté des populations  que du côté des autorités Etatiques. Il est vrai que la gratuité de l’eau à Touba remonte depuis 1949 bien avant les indépendances. Ainsi, à part l’eau purifiée qui se vend à un prix très cher, les vingt cinq (25) forages qui alimentent la cité religieuse fonctionnent dans un contexte de gratuité qui perdure dans le temps. Les autorités Etatiques ont plusieurs fois tenté une approche commerciale de cette eau au niveau de ce vaste bastion religieux mais elles n’ont jamais osé y aller jusqu’au bout. Le ministre Mansour Faye aurait naguère indiqué qu’il faudrait nécessairement que l’eau soit payante à Touba. Une déclaration qui a  mis mal à l’aise les autorités religieuses de cette cité du mouridisme. Aujourd’hui encore, la polémique sur cette affaire resurgit de plus bel. A cette occasion, lr porte-parole du Khalife Général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre à indiqué que le Khalife n’a jamais émis un ndigël allant dans le sens d’autoriser la vente l’eau à Touba. Que l’État n’en a pas encore manifesté la volonté. Et à quelques jets de la présidentielle de 2019,il reste clair que le pouvoir ne se risquerait jamais à  autoriser la vente d’eau au niveau de cette cité religieuse. Et les raisons qui ont prévalu à cette polémique pourraient probablement être d’ordres politiques. Car la question de l’eau reste toujours très sensible en raison de sa gratuité qui n’enchante pas trop les pouvoirs publics.

Assane SEYE-Senegal7

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