Il y a un mois, la banlieue de Dakar était devenue une forteresse. A pied ou en voiture, des éléments de la gendarmerie circulaient de nuit comme de jour. Ceux qui étaient en civil se fondaient dans la population. Les patrouilles et les check-points étaient de rigueur. Rafles et contrôles d’identité étaient devenus monnaie courante. Un dispositif si impressionnant qu’il avait fini par en dissuader plus d’un et redonner du courage aux populations qui pouvaient vaquer tranquillement à leurs occupations. Ce dispositif sécuritaire faisait suite à la mort du chef de brigade des douanes de l’Aibd retrouvé sans vie dans sa voiture et au viol suivi du meurtre de la dame Mariama Sagna, responsable de Pastef-Les Patriotes à Keur Massar.
Un mois après, les mêmes risques sécuritaires demeurent. Mais, les gendarmes, comme par enchantement, ont disparu de la circulation. Les rares, visibles, se limitent aux contrôles de routine des papiers des véhicules, «clandos», cars rapides et «Ndiaga Ndiaye», notamment. Pour le reste, c’est «circulez, y a rien à voir». Conscients de ce relâchement du dispositif, les malfaiteurs ont repris du service. Mercredi, vers 19 heures, les «microbes» qui sévissent vers le bassin de rétention de la Patte d’Oie s’en sont pris à une pauvre dame qui s’est retrouvée les deux jambes brisées. Vers Yeumbeul, Guédiawaye, Keur Massar, il ne se passe pas un jour sans qu’une agression ou un vol à main armée ne soit signalé. Installant du coup la peur dans le camp des citoyens alors que cela devrait être l’inverse.
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