Le Sénégal compte 30 mille enfants mendiants. L’affirmation est de Mody Ndiaye, secrétaire permanent de la cellule nationale de lutte contre la traite des personnes. Le phénomène persiste pourtant, les dispositions légales ne manquent pas pour l’éradiquer.
Le phénomène balafre le visage de nos villes. Des enfants déguenillés et en quête de pitance, c’est le spectacle journalier qui s’offre aux citadins. Le problème défi le temps et nargue les multiples organisations qui combattent le phénomène. Pourtant les lois pour combattre la mendicité existent mais son application demeure problématique. En clair, l’Etat peine à appliquer les mesures pour éradiquer le mal. Une disposition existe, en effet, depuis 1975 interdisant la mendicité sauf dans les lieux de culte. 30 ans plus tard, le régime libéral avait dépoussiéré cette loi menaçant de sanctions pénales et pécuniaires les personnes qui organisent et et profitent de la mendicité. Abdoulaye Wade va finalement reculer en invitant Souleymane Ndéné Ndiaye, son premier ministre de l’époque à lever l’interdiction. Un rétropédalage provoqué par la forte pression de certaines franges de la société. Le 30 juin 2016, Macky Sall revient à la charge en ordonnant le retrait des enfants de la rue. Après l’application rigoureuse des premières semaines, sanctionnée par le retrait de plusieurs enfants, la mesure est retombée en léthargie. Les enfants mendiants occupent encore nos artères et se livrent toujours à leurs activités favorites. Jusqu’à quand ?
Mbissane TINE-Senegal7
