L’absence de démocratie au sein des partis-Cas du Pds : « L’arbre qui cache la forêt » !
Si les partis politiques procèdent d’un regroupement de citoyens qui partagent une même idéologie ou une même vision politique devant inéluctablement déboucher sur des idéaux républicains propres à forger la démocratie au sens évolutif du terme; chez nous autres sénégalais, les partis politiques ressemblent à des entreprises privées qui foulent au pied les principes démocratiques les plus élémentaires.
Aujourd’hui avec plus de 300 partis politiques dans notre pays, il n’est plus possible de régenter cette filière politique basée sur des prébendes et des sinécures. Ce qui est tout aussi regrettable. La prolifération des partis politiques évalués à plus 300 sous nos cieux ne plaide pas en faveur de la restauration des principes démocratiques tronc commun à tous les Sénégalais. La remarque est d’autant plus importante qu’il urge de s’y arrêter. Le grand hic relevé dans la vie des partis, c’est que son propriétaire qui en est le mécène choisit ses hommes de l’ombre et décide de la marche à suivre au sein du landerneau politique nationale. Et en lieu et place de principes démocratiques qui privilégient les responsables les plus représentatifs du parti, celui qui détient son parti en fait tout ce qu’il veut. Dans ce cas, souvent qui se sent morveux n’a qu’à se moucher. Le parti socialiste a enregistré beaucoup de départs à l’époque de la guerre des caciques. Moustapha Niasse a crée l’Alliance des forces du Progrès (AFP) et le défunt Djibo Kâ, l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD).Il fallait s’y attendre car ces deux mastodontes ne pouvaient plus officier au sein du parti de Senghor sous Diouf. L’Afp n’a pas été épargné par une fissure venant de ses rangs. Malick Gackou a prestement jeté le pavé dans la marre du l’Afp pour créer de son propre chef le Grand parti.L’Urd s’était aussi scindé en deux. Il en est de même de And Jef de landing Savané avec And Jef version Mamadou Diop Decroix. Aujourd’hui, cette absence de vision démocratique au sein des partis va de mal en pis. Le Pape du sopi positionne son fils en démontrant à la face du monde que le Pds lui appartient et qu’il va en faire ce qu’il veut. Ainsi, ceux qui l’ont accompagné durant la traversée du désert sont priés de se soumettre à la mise en place du nouveau secrétariat exécutif national (Sen) ou de se démettre. Ce qui signifie en clair que la démocratisation interne au sein des partis politiques ne serait qu’une chimère dûment entretenue par les chefs de parti. Et pour mieux prendre possession de son parti en cas de pépin comme c’est le cas avec le Pds ,on use de la trahison pour y parvenir. Et cela, le Pape du sopi l’a si bien réussi avec son armée de frondeurs à la coupe pleine. La question aujourd’hui est de se demander si le parti de Wade va échapper au bicéphalisme tributaire des changements de profils et d’option.
Assane SEYE-Senegal7
