Focus : Le sénégalais est-il amnésique aux mesures de prévention de sa propre sécurité ?
Il ne serait guère superflu de parler de crise de normes et de procédures au Sénégal. Et ce, sur tous les plans de la vie nationale. Face à la récurrence des accidents en tous genres, il urge de se demander si le Sénégalais n’est pas amnésique aux mesures de prévention de sa propre sécurité. En tous les cas, nos compatriotes acceptent de se plier à tout sauf ce qui préserve leur vie. Et les illustrations à cet impair font foi au pays de la teranga. L’application stricte de la loi ne fait-elle pas défaut face à des citoyens qui n’entendent jamais raison en ce concerne leur propre sécurité !
Ce qui manque surtout aux Sénégalais et que les pouvoirs publics devraient faire siens, c’est vraisemblablement une éducation de masse qui soit inculquée en permanence à nos compatriotes. Les supports télévisuels et cyber technologiques sont aujourd’hui à même de prendre en charge de telles options d’une urgence nationale. En effet les Sénégalais sont stupéfaits de la récurrence des accidents de voitures, de pirogues, de motos, d’incendies et des sinistres survenus pour non respect aux consignes de sécurité devant rythmer en tout temps et en tout lieu la vie de nos compatriotes. S’il est vrai qu’une grande part de responsabilité est imputable à nos décideurs, il n’en demeure pas moins vrai que le Sénégalais est peu regardant pour tout ce qui concerne les mesures de prévention de sa propre sécurité. D’ailleurs, nombre de sommités sont d’avis que la seule manière de rectifier le tir, c’est de formater les Sénégalais en les inculquant des valeurs sécuritaires depuis l’école primaire. Ces valeurs sécuritaires congénitalement liées à la notion de patriotisme pourraient être incorporées dans le programme d’éducation civique abandonné aujourd’hui par le ministère de l’Education nationale. S’agissant de violer les règles les plus élémentaires de sécurité, le Sénégalais a tendance à forcer le trait. »Il » ne passe jamais par le pont pour traverser en toute sécurité. Il préfère mettre sa vie en danger en affrontant les véhicules qui déboulent. Aux portières des Bus Tata, »il » préfère incarner l’apprenti jusqu’à la descente.S' »il » va à l’enterrement, tu le vois perché sur le toit du car Ndiaga Ndiaye. En moto, « il » ne porte jamais de casque.S' »il » opère ou mouille en mer, point de gilets de sauvetage. Les illustrations à ce comportement irresponsable du Sénégalais sont loin d’être exhaustive. Conséquences : A chaque fois qu’il se produit un accident à l’instar du naufrage du bateau le Diola ou celui de l’îlot au Sarpan ou autres, c’est la débandade totale aussi bien du côté des autorités que de celui de nos compatriotes. Et face à cette spirale crescendo, c’est la fatalité qu’on applique pour se donner du baume au cœur. Toujours ce sont les mêmes causes qui produisent les même effets. Et le sénégalais se retrouve dans l’impossibilité de se sortir de ce cycle infernal. Car, non seulement il demeure amnésique aux mesures de prévention de sa propre sécurité, mais la toute puissance publique censée lui inculquer une éducation de masse par le canal des radios ,des télévisions et des supports cyber technologiques, fait toujours défaut défaut. Au contraire, on lui préfère la lutte, la musique et les activités mondaines qui ne font que distraire les Sénégalais sans jamais les avancer. Diantre !
Assane SEYE-Senegal7
