Le K Karim : la diplomatie Sénégalaise en prend un sacré coup au sein de l’Onu
Il est difficilement concevable que le Sénégal qui assure la présidence du comité des Droits de l’homme au sein de l’Onu continue de pêcher en eaux troubles sur l’affaire Karim Wade. C’est bien l’Ambassadeur extraordinaire Coly Seck qui en assure la présidence en tant que représentant du Sénégal au sein de cette instance Onusienne. Du coup, la question est de se demander si le pouvoir est en train de peser avec responsabilité les conséquences que pourraient engendrer le refus de la réhabilitation du fils de Wade, conformément aux recommandations du comité des droits de l’homme de l’Onu ?
C’est le 16 octobre 2017 que le Sénégal a été élu à la tête du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies pour la période 2018-2020.C’est l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Coly Seck qui tient les rênes de cet organe Onusien des droits de l’homme. Ainsi, après deux mandats consécutifs qui s’étalent de 2006 à 2012,le pays de la teranga rempile à nouveau à ce poste pour la période 2018-2020.Du coup, le Sénégal fait partie des 47 pays membres de cet organisme des Nations Unies sur les droits de l’homme. Comment dans une telle élévation de sa diplomatie, le Sénégal peut-il fouler au pied les recommandations du comité des droits de l’homme de cette instance mondiale pour des broutilles politiciennes ? A l’évidence, non seulement la Cour de l’enrichissement illicite a été foncièrement désavouée par sa démarche unilatérale, mais aussi et surtout elle a cessé toute activité après le bouclage de l’affaire Karim Wade. s effet du côté du pouvoir, les arguments ne manquent pas pour ne pas souscrire à ces recommandations. Des voix autorisées du Macky sont allées jusqu’à soutenir que les recommandations du Comité des droits de l’homme de l’ONU n’ont pas de valeur contraignante ni obligatoire. Si le comité des droits de l’homme de l’ONU a demandé que le procès de Karim Wade soit révisé et qu’au terme de cette procédure que ce dernier soit indemnisé, cela signifie en clair que ses experts issus de différents pays ont usé du Droit pur pour suggérer de telles recommandations. S’y ajoute que ce n’est pas parce que ces recommandations de l’Onu ne sont pas contraignantes qu’il faudrait les fouler au pied. Agir ainsi, c’est méconnaitre le Droit international et les conséquences diplomatiques que cela pourrait engendrer pour le Sénégal. De surcroit, c’est la situation des droits de l’homme qui se trouve lourdement entachée car ne serait-ce que la présidence du comité qu’il préside, le Sénégal devrait faire preuve de souplesse et de responsabilité car les hommes passent et les Institutions restent. Et demain, le retour de l’ascenseur pourrait être préjudiciable au pays de la teranga même en cas de changement de pouvoir. Mais hélas ! Diantre !
Assane SEYE-Senegal7
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