Le directeur de l’agence des grands travaux de l’Etat et des investissements Mountaga Sy serait épinglé sur plus de 2milliards ,Cheikh Oumar Hanne alors directeur du Coud aurait déclaré 140 millions de FCFA pour un marché signé à moins de 20 millions ,1milliard puisé dans les caisses de la délégation à la solidarité nationale; voila quelques prévarications financières que révèle le rapport 2017 de l’autorité de régulation des marchés publics (Armp) dont la presse a fait largement échos .
Dans un Etat de droit, les auteurs de ces actes « délictuels » sont passibles de nos tribunaux aux fins d’éclairages. Seulement ceux qui attendent ces grosses pontes du régime devant la barre pour justifier de leur état de service devront garder leur mal en patience au regard de la gestion par l’Etat des rapports précédents.
Qu’ils se nomment Mountaga Sy,Cheikh Oumar Hanne, Abdoulaye Bibi Baldé, Racine Talla ,Matar Ba, Anta Sarr Diacko; la liste est loin d’être exhaustive. Tous méritent de nos tribunaux et doivent y être traduits. Les accusations qui pèsent sur eux sont d’une extrême gravité et les démentis dans la presse ne suffisent pour convaincre. Dans un pays ou une bonne partie de la population a atteint le niveau le plus bas du désespoir, une population aussi désemparée qu’exaspérée qui tire le diable par la queue, procède d’un secret de polichinelle . Les femmes meurent en couches sur de charrettes, la population juvénile qui prend date avec la mort à bord des pirogues de fortune à la recherche d’un hypothétique Eldorado.Ce n’est pas normal que des gens croyants être mandatés par Dieu « vampirisent » les deniers publics au profit de leur confort personnel. La justice doit donc sévir, la législation en vigueur dans notre pays est sans équivoque « quiconque sur qui pèse des indices de culpabilité doit être déferré devant le Procureur et entendu par ce dernier »Autrement si certains citoyens sont justiciables d’autres non, nous versons dans la rupture d’égalité devant les citoyens. Une situation susceptible de porter un sacré coup à l’indépendance de la justice. Dame justice qui est et doit rester le seul pilier debout quand tout s’écroule. Malheureusement, l’Institution judiciaire parait à bien des égards comme le maillon faible de notre démocratie car étant souvent sous la coupe réglée d’un exécutif qui a fini de « judiciariser » la politique et qui actionne en fonction des circonstances des personnes et personnalités mises en cause .A la lumière des rapports précédents, toutes ces personnalités ne seront guère inquiétées. Elles vont continuer à se la couler douce. Et peut être promues à des postes de responsabilités beaucoup plus prestigieux. Circuler rien à signaler tout est clair comme l’eau de roche en attendant de déposer le rapport sur la table de la vendeuse de cacahuètes. Même si selon l’Armp ,la gestion des marchés publics est problématique aussi bien pour son octroi que son exécution en témoigne son dernier rapport; c’est l’obligation de rendre compte au nom de la transparence qui est mise à rude épreuve pour ne pas dire la gestion sobre efficace et vertueuse. Pour un président qui avait fait de la promotion de la « rupture » à ses compatriotes. Une chose est sûre, certaines pratiques bannies sous Wade sont encore plus clinquantes que de l’or dans la gestion du Président Macky Sall. Parce qu’agir autrement reviendrait à abandonner la meilleure part de nous-mêmes hors, nous sommes encore obnubilés par le mesquin ou le trivial .Sinon nous sommes dans des compromissions qui font que nous ne prenons jamais les véritables actes « the forcefuls acts ».En tout cas, les enquêtes d’ experts agrées ,de juristes et d’administrateurs chevronnés : des corps de contrôle Armp ,cour des comptes ,Ige ne doivent pas passer par perte et profit surtout que des fonds plus moins consistants leur sont octroyés. Par exemple le budget 2020 de la cour des comptes est estimé à 6 milliards 614millions de FCFA.
Monsieur le président, votre discours du 3 Avril 2012 : « je ne protégerai personne » est encore fraiche dans la mémoire des Sénégalais. Justice doit être faite. Finalement, la question qui mérite d’être posée est quelle est l’opportunité de ces autorités administratives indépendantes.
Diaraf DIOUF Sénégal7
