De manière formelle, Wade était le premier à poser les jalons d’une compromission avec le pouvoir en place, pour rouvrir le procès de son fils, Karim ou l’amnistier tout simplement et en ce temps, les membres du Front de résistance nationale (Frn), n’avaient pas pipé mot. Aujourd’hui, c’est le compte à rebours. Wade qui était le premier a négocier avec Macky Sall, a décidé de quitter le Front sous prétexte qu’il a été trahi parce qu’il y a des leaders du Frn qui négocient avec le pourvoir en place.
Realpolitik : Wade pris dans son propre jeu…
Ici, la stratégie politique de Wade est fondée, non pas sur des a priori idéologiques ou des jugements de valeur, mais sur l’importance que lui en tant que leader charismatique et son parti, le Pds en tant que force de l’opposition doivent mettre en exergue pour toujours exister.
C’est-à-dire pour Wade et son parti, l’enfer ce sont les autres membres de l’opposition et eux sont permis de tout faire, à tout moment et à tout lieu, sans que personne ne fasse la remarque.
C’est en ce sens qu’intervient la réplique de Moctar Sourang qui sonne comme la réponse du berger à la bergère. Moctar Sourang, le coordonnateur du front de résistance nationale (frn) monte au créneau suite au retrait du parti démocratique sénégalais (pds) dudit front. « Il n’y a aucun problème de dysfonctionnement. Au front, le mode de prise de décision est consensuel. (…) il n’y a pas un bureau au frn, ni un leader qui dirige et impose quoi que ce soit. Tous les partis politiques sont d’égale dignité. Les décisions se prennent par consensus et s’il n’y a pas de consensus, chaque parti est libre d’adopter la position qu’il veut», précise-t-il, avant de rejetter en bloc les accusations de Wade.
«Il y a pas de connivences de certains membres du front avec le régime en place. Wade a rencontré Macky Sall, le Frn n’a rien dit. Le Pds et son leader sont libres en dehors des questions au sein du front», a conclu Mr Sourang.
A connaitre l’homme, Wade met en avant son cursus politique pour toujours légitimer ses actes. Il est toujours, l’opposant le plus charismatique de l’histoire politique du Sénégal qu’il a incarné pas moins de 26 ans et président de la République durant 12 ans.
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