Si les sports de combat ont longtemps éclipsé les autres disciplines, cette année, le football s’est taillé la part du lion. Ainsi l’année 2016 a-t-elle été surtout dominée par la belle trajectoire du ballon rond sénégalais dans les compétitions africaines. Aussi bien chez les seniors (A), les juniors (U20) que le beach soccer, tous ont assuré ; seuls manquaient à l’appel, les cadets (U17) qui n’ont pu franchir l’obstacle guinéen dans le dernier tour des éliminatoires de la Can de leur catégorie qui se disputera à Madagascar. La saison sportive 2016 a été riche en participation pour nos différentes sélections nationales. Notamment le handball féminin. Retour sur une année sportive bien gérée par nos fédérations.
Football : Un joli tir groupé
Les cadets d’Aly Male devaient suivre les pas de leurs aînés (seniors et U20), mais ont dû baisser pavillon devant leurs adversaires de la Guinée au dernier tour des éliminatoires de la Can qui se jouera en 2017 à Madagascar. Sur les champs de bataille, nos différentes équipes nationales ont bien géré la situation avec les « Lions A», les « U20 », et ceux du Beach Soccer surtout qui se sont brillamment illustrés au Nigeria. A commencer par les U20 de Joseph Koto qui, non contents de décrocher la qualification pour « Zambie 2017 », ont remporté leur 3e titre (2009, 2011 et 2016) de champion du tournoi de l’Uemoa en s’imposant dernièrement dans l’édition du Togo. Une bonne masse de confiance avant d’aborder la phase finale de la Can qui aura lieu en mars prochain en Zambie. Des juniors que la fédération et le ministère des Sports entendent bien encadrer et accompagner dans cette préparation pour le rendez-vous de mars 2017. Ce n’est, en effet, que la troisième fois que le Sénégal se qualifie sur le terrain à une phase finale de Can juniors (les deux autres fois étant en 1993 à Maurice et deux ans plus tard au Nigeria. Mais l’année dernière, le Sénégal avait pris part à une Can des U20, mais, en tant que pays organisateur).
Les « Lions » d’Aliou Cissé, quant à eux, ont tout simplement composté leur ticket pour « Gabon 2017 » avant même la fin des éliminatoires. Un parcours sans faute avec six victoires en autant de matches, le seul pays à avoir réalisé cette prouesse sur l’ensemble de ces éliminatoires.
A « Gabon 2017 », Aliou Cissé et ses joueurs veulent réussir là où leurs devanciers des Can 2012 et 2015 avaient échoué. En tout cas, ces éliminatoires ont offert une belle embellie qui devrait se poursuivre en phase finale. Enfin le beach soccer, ce football de plage que les Sénégalais adorent tant et qui leur a souventes fois souri dans les compétitions africaines ! Cette année, pour leur énième participation, les poulains du directeur technique Ibrahima Ndiaye « Chita » et de l’entraîneur national Ngalla Sylla ont tout simplement terminé en beauté le travail entamé à Dakar. En battant le Nigeria, pays hôte, en finale (8-4), les Sénégalais nouveaux champions d’Afrique pour la 4e fois (2008, 2011, 2013 et 2016) ont également vu deux des leurs, Babacar Fall et Alseny Ndiaye, primés respectivement comme meilleur buteur (11 buts) et meilleur gardien de but. Et enfin la qualification pour le prochain mondial qui se déroulera aux Bahamas du 27 avril au 7 mai 2017.
Handball : Elles ont frôlé le mondial !
Bien entrées dans la Can féminine de handball qui se disputait en Angola, il a fallu de peu aux filles de Fred Bougeant pour décrocher une qualification historique au Mondial de 2017. La faute à des Tunisiennes très regardantes sur le règlement et qui n’avaient pas hésité à s’en servir. Après un bon parcours dans les matches de poule, les « Lionnes » du handball avaient bien battu les Tunisiennes détentrices du titre, pour se qualifier en finale et se croyaient également déjà au Mondial de l’année prochaine en Allemagne. Mais les Tunisiennes n’avaient pas dit leur dernier mot puisqu’elles avaient déposé une réserve contre la capitaine sénégalaise, Doungou Camara, pour non qualification à cette compétition. Ce fut un coup de tonnerre dans le handball sénégalais, pour cette nouvelle race de handballeuses sénégalaises qui découvraient, pour la première fois, la Can. Le Sénégal était ainsi disqualifié de la compétition et perdait du coup ses illusions d’une participation historique à la coupe du monde. Une pierre noire dans le handball sénégalais, mais qui aura quand même servi à faire connaître ce sport dans notre pays et à percevoir le travail abattu par les dirigeants de cette fédération pour la reconnaissance de cette discipline. La petite sphère sénégalaise n’a peut-être pas fini de nous donner de belles sensations.
Lutte : Et Yékini dénoua son « nguimb »…
Le départ de Yékini à la retraite, annoncé en octobre dernier, a été l’un des faits marquants dans l’arène au cours de cette année 2016. Après 24 ans de carrière dans la lutte, le mythique chef de file de l’écurie Ndakaru a donc pris la décision de dénouer son « nguimb » pour de bon. Une décision qui n’a toutefois pas surpris les amateurs et observateurs de la lutte. Depuis 2012, l’enfant de Bassoul traversait des épreuves difficiles parmi lesquelles la perte de sa couronne au profit de Balla Gaye 2, les trois années blanches d’affilée qui s’ensuivirent et son retour manqué à l’issue de son face à face contre Lac de Guiers 2. Sans compter ses déboires de santé mais aussi son âge avancé.
En plus de deux décennies de carrière, Yékini a marqué l’arène de son empreinte indélébile avec des statistiques époustouflantes : 22 combats sanctionnés par 19 victoires, un nul et deux défaites ! Roi des arènes inamovible, il a régné sans partage sur le toit de la lutte avec 15 longues années d’invincibilité. Au grand dam de ses nombreux adversaires, à l’exception de Balla Gaye 2 qui l’a détrôné en 2012. Mais ce n’est pas seulement en lutte avec frappe où le poulain d’Amadou Kay Diop s’est illustré de fort belle manière. Légendaire capitaine de l’équipe nationale de lutte simple, il a brillamment défendu les couleurs du Sénégal, d’abord dans la sous-région, puis à l’échelle continentale. Ses nombreuses prouesses lui ont valu d’être désigné lutteur de ces 50 dernières années par l’Association nationale de la presse sportive (Anps).
Outre le départ de Yékini à la retraite, l’année 2016 a été marquée par le démarrage des travaux de l’Arène nationale de lutte. Ainsi, une vieille doléance des acteurs de l’arène sera bientôt satisfaite avec la finalisation prochaine du chantier. L’arène nationale sera un complexe multifonctionnel qui pourra accueillir, outre les compétitions de lutte, des matchs de handball, de judo et de boxe.
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