L’opposition regroupée sous la bannière du Front de résistance national (Frn) est tombée sur une aubaine. Celle relative aux accusations de pot de vin de la BBC à Aliou Sall. Une occasion idoine qui lui aura permis non seulement de rebondir politiquement, mais aussi de rendre coup pour coup toutes les brimades qu’on lui a infligées durant le premier mandat du Chef de l’Etat. Réveillé de sa torpeur, le Frn devrait remercier le frère du président Aliou Sall qui leur a prestement offert du « boulot » sur le pétrole.
S’il y a quelqu’un qui doit remercier le frère du Chef de l’Etat Macky Sall,c’est bien le Front de résistance national. Acculé par le président Macky, réduit à sa plus petite expression selon les propres termes de ce dernier, escamoté sur toutes les lois votées par le pouvoir, malmené sur le processus électoral, emprisonné pour certains, déporté pour d’autres; l’opposition a fini par se retrouver au pied du mur,sans aucune possibilité de s’exprimer librement ou de faire prévaloir ses droits fondamentaux sur la marche du pays. Comble du destin, la BBC est venue la délivrer et la sortir de sa réserve. Les accusations de pots de vin portées sur le frère du Chef de l’Etat Macky Sall va enfin leur donner un regain d’intérêt par rapport à leur posture d’opposant. Et une sorte de revanche de l’histoire est venue la propulser au-devant de la scène politique nationale. Ainsi,avec l’affaire BBC, elle renait de ses cendres, et contre-attaque pour demander à ce que toute la lumière soit faite sur cette nébuleuse qui semble ôter aux Sénégalais une grosse partie de leur avoir du pétrole. Elle demande à Aliou Sall de démissionner et réclame par la même occasion à la communauté internationale de sévir contre le régime de Macky Sall. Ainsi, avec l’appel au dialogue du Chef de l’Etat qui, après avoir « sécurisé » son second mandat, a enfin consenti desserrer l’étau sur elle. Du coup, cette opposition se voit pousser des ailes car en un rien de temps, Aliou Sall aura réussi à lui offrir du vrai « boulot ». Pour ce faire, elle ne compte plus chômer d’ici là.
Assane SEYE-Senegal7