Adieux de Macky : « Il y a des regrets, il aurait pu faire mieux… », (Cheikh Oumar Sy)

L’ancien député de Bès Du Niakk, Cheikhou Oumar Sy a passé à loupe les adieux du président de la République Macky Sall lors de son tout dernier message à la Nation.

« Il y a des regrets parce qu’on pense que Macky Sall aurait pu faire mieux en matière de bonne gouvernance et de transparence, des aspects qui ont miné les mandats du président sortant. Il en va de même pour la question de la justice et de ses rapports avec l’opposition, où il aurait pu montrer une meilleure performance. Il aurait suffi de s’appuyer sur les conclusions des assises nationales pour parvenir à un consensus solide pour la gestion du pays« , a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Senego indiquant que « malgré cela, il a également accompli des réalisations remarquables telles que le TER et le BRT…« .

Evaluation

Selon M. Sy, il faudra procéder à une évaluation pour déterminer les aspects à corriger avec le prochain président de la République, « qui devra prendre en compte toutes les doléances des Sénégalais afin que la jeunesse puisse nourrir l’espoir d’un avenir meilleur. »

Présidentielle 

L’ancien député se veut clair. Les élections – de 2024 – s’annoncent indécises. Ce qui est paradoxal, argue-t-il, c’est que pour la première fois, il y a un président sortant, Macky Sall, sans affiliation idéologique claire. « Senghor et Diouf étaient socialistes, Abdoulaye Wade, un libéral…« , a-t-il notamment rappelé.

Et dire que cela s’explique par le fait qu’il (Ndrl : Macky Sall) a rassemblé autour de lui des socialistes, des communistes, des libéraux. « Le parti (APR) est désorganisé, et une vaste coalition est en quête de son identité, c’est un fait. Dans l’autre camp, nous avons un candidat, Ousmane Sonko, qui, par ses actions et ses faits, a conduit à un affrontement avec Macky Sall et se trouve actuellement en prison. Personne ne peut nier sa force réelle« , martèle Cheikh Oumar Sy.

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Cas Ousmane Sonko

Dans le même sillage, il assure que jusqu’à aujourd’hui, la participation de – Ousmane Sonko – à l’élection n’est pas claire, et il a été contraint de présenter sa candidature par d’autres, tels que Cheikh Tidiane Dieye, Dethie Fall et Habib Sy. Selon M. Sy, signifie qu’il y a un président sortant qui désigne son candidat contesté au sein de son parti pour des raisons x, y, z.

Opposition 

Dans l’opposition, dit-il, y a également des leaders politiques qui n’ont pas de base politique solide et qui comptent sur le maire de Ziguinchor pour obtenir une légitimité. « D’autres se battent, comme Anta Babacar Ngom, qui a validé son parrainage« , reconnait l’ancien parlementaire.

Et d’appeler les Sénégalais à être conscients des enjeux – des élections – pour ne pas confier le pays à n’importe qui. « Il y a de nombreux candidats avec des qualités, et le pays doit être confié à quelqu’un capable de travailler sur un consensus fort, rassemblant toutes les compétences nécessaires pour faire progresser le pays, en particulier face aux défis qui touchent la jeunesse« , a-t-il conclu à ce sujet.

Birama Thior – Senegal7