Affaire des 29 milliards FCFA : Le ministre Mame Mbaye Niang se défend

Le mystère entourant la disparition de 29 milliards FCFA a été le sujet brûlant de l’émission Grand Jury de la RFM ce dimanche. Interrogé sur la question, le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a catégoriquement nié toute implication. Sa réponse à la question posée par le journaliste Babacar Fall était claire : « Même si ces 29 milliards avaient disparus, je ne suis pas responsable. Parce que je n’ai pas géré ces 29 milliards ».

Selon le ministre, cette somme conséquente était entre les mains du coordonnateur du Programme des domaines Agricoles Communautaire (PRODAC). Un détail intéressant est que le PRODAC est techniquement supervisé par M. Niang, mais sa tutelle financière relève du ministre des Finances. À ce moment-là, c’était Amadou Bâ, qui occupe actuellement le poste de Premier ministre.

L’affaire est devenue encore plus controversée avec l’intervention de l’opposant Ousmane Sonko, condamné en relation avec cette affaire. Face aux allégations de Sonko, le ministre a rétorqué avec une dose d’ironie en s’interrogeant sur la qualification de Sonko à l’accuser. « Quand on inspecte, on inspecte quoi? Des documents ? Non, on inspecte des organigrammes et des procédures », a déclaré Mame Mbaye Niang, soulignant l’expertise de Sonko en tant qu’inspecteur des impôts et des domaines.

Mame Mbaye Niang a également évoqué d’autres transactions financières pour mettre en perspective la situation. Selon lui, il avait signé un contrat avec la BID (Banque islamique de développement) d’une valeur de 80 millions de dollars pour financer huit autres domaines agricoles. Cela représente une somme trois fois plus importante que celle du PRODAC. Il a exprimé sa frustration quant au fait que ces transactions n’ont jamais été remises en question.

En outre, M. Niang a confirmé que la Cour des comptes avait bien effectué un audit sur les Domaines agricoles. Malgré cela, il n’a jamais été personnellement interrogé, car il ne gère pas les fonds. Cependant, il a précisé avoir fourni à la Cour des informations requises, dont un cahier de charges.

SARA JUPITER   SENEGAL7