Affaire du lycée Hanoune Sané de Bignona: Le G6 déclenche la confrontation…
A la suite de sa réunion tenue à Bignona, vendredi dernier, le G6 régional appelle les enseignants à la mobilisation pour apporter la lumière à toutes les accusation aux personnes citées et sanctionnées ou à toute mauvaise gestion administrative des accusés. c’est en ce sens, que le G6 a lancé son premier plan d’action qui est prévu comme suite : Mercredi 20 mars 2019 : Débrayage à 09 heures suivi d’AG au Lycée Djignabo et jeudi 21 mars 2019 : Grève totale.
Pour rappel, le problème est survenu lors des évaluations standardisées marquant la fin du premier semestre (composition du premier semestre) tenues le 07 Février 2019. Il a été identifié l’inscription de la mention «COALITION SONKO PRESIDENT» sur la marge gauche de l’épreuve de français des classes de secondes L.
L’Inspecteur d’académie après être mis au courant de cette situation, a servi des demandes d’explication au proviseur.
Suite aux réponses de ce dernier, du censeur et du surveillant chargé de la reprographie, l’IA a pris les mesures suivantes : relèvement des agents soupçonnés : le Proviseur, le Censeur et le surveillant chargé de la reprographie du Lycée Ahoune Sané de Bignona. Une plainte contre X a été déposée à la gendarmerie qui a ouvert une enquête et a déjà entendu le proviseur, le Censeur et le surveillant.
Le surveillant chargé de la reprographie qui a été affecté dans une école et tient une classe de CI a confié que «l’enveloppe contenant les épreuves de seconde dont celles de français m’ont été remises par le Censeur devant le proviseur et je suis allé directement à la salle de tirage pour faire la reprographie. Ensuite comme toujours j’ai mis OK sur l’épreuve originale et les copies dans les enveloppes scellées en fonction des classes concernées. Je tiens à vous informer que dans l’exercice de la tache qui m’est confiée, je n’ai jamais tenté de lire le contenu d’une épreuve».
«Saisi de la question, la partie syndicale a mené les démarches nécessaires auprès des autorités et des agents soupçonnés. Après analyse de la situation, les syndicats ont relevé les points suivants : Vu l’article 4 de la loi d’orientation de l’éducation nationale qui stipule que l’éducation nationale est laïque.
Vu le statut général de la fonction publique qui invite le fonctionnaire à une stricte neutralité. Il doit en outre éviter dans son milieu de travail, de se livrer à des actions de propagande politique, syndicale ou religieuse.
Le G6 se désole et condamne cette intrusion qui du reste constitue une violation grave du code de déontologie et des règles d’éthique qui régissent le fonctionnement d’un établissement scolaire.
Loin de cautionner la politisation de l’espace scolaire, les syndicats du G6 appellent tous les enseignants et enseignantes à faire preuve de professionnalisme en respectant rigoureusement les règles de déontologie et d’éthique pour éviter tout reproche», a déclaré Yancouba Badji, coordonnateur départemental du G6 en présence de plusieurs de responsables syndicaux de la région.
Il termine sur l’exigence des Syndicats du G6 de la région de Ziguinchor : «que toute la lumière soit faite dans cette affaire par une enquête sérieuse non orientée afin que les coupables soient identifiés et sanctionnés ; L’annulation de la décision de relèvement du Proviseur, du Censeur et du surveillant chargé de la reprographie ; Le rétablissement de nos collègues à leur poste en attendant que l’enquête soit bouclée», a exigé le responsable départemental du G6.
Pape Ibrahima Diassy/Sénégal7
