Les rencontres axées sur la Paix donnent du fil à retordre aux africains et à la communauté internationale. Et les terminologies pour caractériser de telles rencontres sont inépuisables. Colloque, Forum, rencontre, conférence, panel-la liste est loin d’être exhaustive. En effet rien qu’à évoquer la notion de paix, des milliers de sommités et d’officiels se déplacent de pays en pays, d’hôtels en hôtels pour tailler bavette autour de ce concept tout aussi hybride. L’on dépense des milliards et des milliards pour satisfaire cette exigence qui semble plus un effet de mode qu’à une réflexion exhaustive qui décidera de mesures idoines susceptibles de faire mouche. Avec des frais d’hôtels mirobolants, des billets d’avions et des perduims à n’en pas finir, ces panélistes d’un genre nouveau se soucient plus de la vie mondaine qu’ils mènent que d’une Afrique qui plancherait pour une paix durable avec tout ce que ça comporterait comme conditionnalités requises. Déjà,le G5 Sahel qui réunit le Tchad, la Mauritanie, le Mali,le Burkina Faso et le Niger exclut de facto le Sénégal prétextant que le pays de la teranga est assez stable et ne serait pas en bute aux calamités nécessitant des armadas militaires. Au niveau sous régional, les armées africaines rivalisent d’ardeur et ont du mal à s’unir autour d’une entité qui serait placée sous la tutelle de l’une des pays tiers. Les pays africains ne veulent en aucun cas constituer une force intégrée uniforme pour contrer l’ennemi d’où qu’il surgirait. Au niveau des instances africaines également, les finances des pays concernés ne suivent jamais pour requinquer les armées et leur doter de capacité d’opérationnalité assez conséquente. Au Mali, n’eut été les français, Bamako serait déjà entre les mains des Jihadistes. Déjà, le G5 Sahel s’souffle et fait appel aux Européens pour pouvoir contenir le terrorisme. Tout porte à faire croire que les multiples conférences organisées en Afrique où ailleurs ne seraient que leurre et lueur de désespoir. Car à l’issue des travaux sur ses conférences, les recommandations qui en résultent vont ensuite dormir dans les tiroirs pendant que les africains aux âmes perdus se meuvent dans l’insécurité totale. C’est dire que ces conférences sur la paix n’ont aucun effet bénéfique pour les africains. Car, les marchands d’armes veillent à écouler leurs marchandises aux portes de ces conférences sur la paix. Un désastre !
Assane SEYE-Senegal7
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