Aliou Sall sur sa démission de Timis Corporation: « Je l’ai fait pour faire taire ceux qui, dans ma famille politique, considèrent mes activités préjudiciables au Président»
La démission d’Aliou Sall de son poste d’administrateur de Timis Corporation Sénégal n’a pas réussi à faire estomper la polémique qui entoure la gestion des ressources pétrolières et gazières au Sénégal. Dans les colonnes de l’hebdomadaire «Jeune Afrique», le frère du président de la République justifie sa démission par une volonté de faire taire tous ses détracteurs au sein de l’Apr. D’autant que ces derniers l’accusent de porter préjudice au chef de l’Etat à cause du caractère carabiné de l’affaire Petrotim
Les attaques des membres de l’Alliance Pour la République (Apr) contre Aliou Sall à propos de l’affaire Pétrotim a déstabilisé le maire de Guédiawaye. Aliou Sall explique sa démission de Timis Corporation par un souci de mettre à l’aise le président République qui se trouve être son frère et de faire taire ses détracteurs au sein de l’Apr. « Je l’ai fait pour faire taire ceux qui, dans ma propre famille politique [l’Alliance pour la République], considèrent que mes activités au Sénégal sont préjudiciables au président de la République», a-t-il indiqué dans les colonnes de «Jeune Afrique».Poursuivant, il déclare : «si cela n’avait dépendu que de moi, je n’aurais pas bougé d’un iota car les accusations portées contre moi sont sans fondement», soutient-t-il.
Aliou Sall juge infondées les attaques de l’opposition selon lesquelles il est en collusion avec l’homme d’affaires Frank Timis. Il est accusé de s’être enrichi dans la cession des contrats d’exploitation de Timis Corporation à Kosmos Energy. Or, argue-t-il, ses activités au sein de Timis Corporation l’ont conduit loin du Sénégal depuis près de deux ans « Depuis le 1er janvier 2015, je ne me suis plus occupé de la moindre activité relative aux hydrocarbures au Sénégal. Je suis intervenu pour le groupe en Gambie, au Burkina Faso ou en Côte d’Ivoire, mais je n’ai effectué aucune démarche relative aux blocs de Cayar et Saint-Louis, ni auprès de Petrosen, ni auprès du ministère de l’Energie», tente-t-il de convaincre. Il qualifie cet engagement de «contractuel», d’autant que Kosmos Energy est devenu le principal opérateur des deux gisements en reprenant 60% des parts des blocs Cayar offshore profond et Saint-Louis offshore profond en 2014.
Par ailleurs, le maire de Guédiawaye a tenu à expliquer ses fonctions au sein de l’administration de Timis Corporation. «Je coordonnais les activités dans ces pays, essentiellement en menant des négociations avec les ministères et administrations concernées, plus ponctuellement avec des privés. Timis Corp Sénégal fait office de plateforme dans la sous-région», allègue-t-il.
L’as
