Alioune Tine : « L’Etat sénégalais ne peut plus se permettre d’arrêter des citoyens pour des délits d’opinion »

L‘état sénégalais ne peut plus se permettre d’arrêter des citoyens pour des délits d’opinion, a déclaré Alioune Tine, ce mercredi. Le fondateur du think-think Afrikajom Center demande la libération de Bougane Gueye Dani et des journalistes Fadel Dia et Cheikh Yerim Seck.

Texte in extenso

L’élection c’est l’explosion simultanée de tous les droits humains et toutes les libertés fondamentales.

C’est une fête de la démocratie, de l’état de droit et des libertés.

Quand un état a organisé les Assises de la justice avec le succès que l’on sait, et quand le même état a adopté une loi de création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, l’état sénégalais ne doit plus reculer, ce qu’on attend de lui, c’est qu’il persiste dans la logique de promotion des droits humains et des libertés qui marque les prémices de la rupture systémique par rapport au passé récent.

L’état sénégalais ne peut plus se permettre d’arrêter des citoyens pour des délits d’opinion, c’est totalement absurde et contre-productif.

Au Sénégal, la culture démocratique est une réalité, la socialisation des droits humains est également une réalité. C’est ce qui explique avant tout la résilience démocratique du pays, c’est ce qui explique aussi l’exception démocratique. Les autorités doivent comprendre qu’au Sénégal on a une société démocratique et ils en sont la démonstration parfaite pour avoir été les héros de la fable de la prison vers le Palais.

Les citoyens sénégalais attendent des confrontations d’idées, de visions et de programmes entre les candidats impliqués dans les législatives.

Il faut libérer immédiatement toutes les personnes arrêtées et détenues pour avoir exprimer leurs opinions. Il faut laisser Bougane Gueye Dani préparer les législatives, il faut libérer les journalistes Fadel Dia et Cheikh Yerim Seck .

Débattre sur la situation de la jeunesse qui ne croit plus au pays, jeunesse sans horizon et sans perspective. Débattre sur l’éducation, la santé, la cherté de la vie. Débattre sur la gouvernance transparente et vertueuse. Débattre sur la Reddition des Comptes les conditions de succès. Débattre sur les ressources minérales dont l’exploitation judicieuse mettrait ce pays et les populations à l’abri de la pauvreté.

Il faut promouvoir un espace public sain, un espace public susceptible de faire rêver d’une renaissance démocratique au Sénégal, de rêver d’un Sénégal prospère. Rêver de bien-être et de bonheur.

C’est ça qu’on attend de la politique. Sortir des tensions récurrentes sur les mêmes questions liées à la conquête et à la conservation du pouvoir. Parce qu’au Sénégal le pouvoir et la politique enrichit.

D’où la question centrale : comment s’entendre sur la promotion et la protection du bien commun et de l’intérêt général.

Birama Thior – Senegal7