Alioune Tine : « rectifier ce qu’il faut rectifier pour que les élections soient transparentes… »

Relativement au contexte politique en prélude à la présidentielle de 2024 et le bras de fer permanent entre pouvoir et opposition, Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom center et ancien président de la Raddho analyse la situation et offre des pistes de réflexion pour un Sénégal de paix et concorde nationale. Voici son message à ce propos.

Le Sénégal comme beaucoup de pays de la sous-région vit un tournant décisif de son histoire politique et démocratique avec des défis énormes dans un contexte où nos états sont encore fragiles. Le tournant sénégalais est marqué par l’émergence d’une nouvelle génération politique et la disparition ou l’affaiblissements des partis classiques.

Un conflit de génération comme en 68 , 88/98. Ces périodes ont été violentes, des moments de défis qui ont été des périodes de débats, de réflexion et de dialogue politique aussi, dialogues secrets, confidentiels quand c’était nécessaire où ouvert, parfois avec l’aide de puissance amie du Sénégal.

L’étape actuelle du tournant où pour la première le président de la République n’est pas candidat. Le PR @Macky_Sall, doit saisir cette opportunité pour mettre un terme à ce feuilleton. Il faut le faire pour l’image du Sénégal, il faut le faire pour éviter les pressions fortes exercées, les juges l’administration, sur les FDS et sur les sénégalais depuis quelques années.

Il est bon d’aller vers des solutions politiques par le dialogue. Seul le dialogue sincère entre les différents protagonistes, c’est à dire, l’état, les partis de l’opposition , du pouvoir avec la participation de la société civile. Faire de cette étape du tournant une espèce de mini-transition, pour débattre , rectifier ce qu’il faut rectifier pour que les élections soient transparentes, apaisées et inclusives.

Mais surtout aménager une situation post électorale sereine quelque soit le vainqueur, rassurer et restaurer la confiance. Il faut aujourd’hui préparer et mobiliser l’énergie débordante de la jeunesse à développer ce pays. Rouvrir immédiatement l’Université, libérer les détenus.

Les africains suivent la situation avec un très grand intérêt, beaucoup sont sidérés par la capacité de résistance au regard de ce qu’on a traversé comme aventures, défis qui auraient créé ailleurs cassure ou coup d’état. Au Sénégal cette capacité de rebondir et de résilience de ce peuple fascine. Ce pays roseau qui ne plie et ne rompt pas est encore debout.

A  LIRE AUSSI : ALIOUNE TINE SE FAIT L’AVOCAT DES CANDIDATS : « A 2 MOIS  DE LA PRÉSIDENTIELLE, ILS ONT TOUS LES PROBLÈMES… »

Assane SEYE-Senegal7