Arrestation du président de l’ASRED: Ibrahima Sall en passe de rejoindre les prisonniers qu’il défendait

Dans un communiqué, l’Administration pénitentiaire qualifie de mensongères les nombreuses sorties du président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred). Le sieur Ibrahima Sall, devenu célèbre grâce à son combat pour le bien-être des personnes en situation de détention dans les lieux de privation de liberté, dénonce depuis quelque temps «les mauvaises conditions de détention et les longues détentions provisoires dans les établissements pénitentiaires», faisant aussi état de mouvements d’humeur dans trois établissements pénitentiaires.
Une déclaration du président de l’Asred qui, pour les autorités de l’Administration pénitentiaire, relève purement et simplement d’un mensonge grossier. «Les déclarations du président de l’Asred sont fausses, imaginaires et ne soutiennent que sa volonté de faire sa promotion personnelle par le chantage et l’appel à la rébellion de nos pensionnaires, au moment où des efforts considérables sont quotidiennement faits pour améliorer leurs conditions de détention dans les établissements pénitentiaires», précise la note visée par le Directeur de l’administration pénitentiaire selon Les Echos.
Plus loin, le document de presse note que «sur les longues détentions provisoires, à titre d’exemple, à la Mac de Thiès, sur 654 détenus provisoires, 45 ont fait plus de 3 ans. À la Mac de Diourbel, sur 245 détenus provisoires, 5 détenus y sont depuis plus de 3 ans». Suffisant donc pour les matons de sévir pour «corriger» le jeune président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus. Une association qui ne serait rien d’autre qu’un véritable business pour son président et les membres. «L’Asred, dont les établissements pénitentiaires constituent son fonds de commerce, ne figure même pas sur la liste des associations intervenant en milieu carcéral et n’a visité aucun établissement en 2018. De ce fait, l’Asred ne dispose d’aucune légitimité pour traiter des affaires pénitentiaires», révèle l’administration pénitentiaire.

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