Assemblée nationale: Beno bok Yakar en zone de turbulence pour cette session ordinaire

Ce samedi 14 octobre marque le début de la session ordinaire unique 2023-2024 de l’Assemblée nationale. L’heure est à l’attente et à la spéculation, tant les enjeux politiques actuels laissent présager des tensions et des bouleversements au sein de cette institution majeure

Le paysage politique en pleine mutation

La session de 10 heures pourrait être marquée par des changements notables, notamment en ce qui concerne la composition du bureau de l’Assemblée nationale et les différents groupes parlementaires. Cette vague de changement est principalement attribuable à la crise de candidature qui a frappé toutes les coalitions présentes au sein de l’Assemblée.

Le groupe de la majorité parlementaire, Benno Bokk Yakaar (Bby), est au cœur de cette tourmente. La nomination de l’ancien président, Oumar Youm, ainsi que celle de l’indéfectible questeur, Daoudia Dia, dans le nouveau gouvernement, ouvre la voie à de possibles remaniements, attisant les ambitions des membres du parlement. Cette incertitude est exacerbée par la désignation d’Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar pour les élections de 2024.

En effet, face à cette décision, plusieurs responsables clés du parti au pouvoir, dont Mohamed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Mboye Diao, ont maintenu leur candidature. Les allégeances pourraient donc évoluer, certains députés de la majorité actuelle étant susceptibles de s’éloigner de la position officielle portée par le président Macky Sall. De plus, Amadou Ba, souhaitant consolider sa position, pourrait influencer la nomination de certains postes clés, afin d’assurer une majorité de fidèles à ses côtés.

Turbulences attendues au sein du groupe Wallu

L’équation complexe à l’Assemblée nationale ne s’arrête pas là. Serigne Abdou Bara Dolly, actuel vice-président du groupe parlementaire Wallu et leader du mouvement « Nekkal fi Askan Wi », a également annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de février 2024. Élu sous la bannière de l’inter coalition Yewwi-Wallu, sa décision pourrait générer des tensions et des divisions au sein du groupe parlementaire ce samedi.

L’Assemblée nationale s’apprête à vivre une session riche en rebondissements. Entre les remaniements attendus et les candidatures multiples à l’élection présidentielle de 2024, la journée s’annonce chargée et le paysage politique pourrait bien être chamboulé à l’issue de cette rencontre.

SARA JUPITER   SENEGAL7