La Compagnie sucrière sénégalaise (Css) est au bord de la faillite. En cause, des autorisations d’importation distribuées à la pelle par les services du ministre du Commerce, Alioune Sarr. En conférence de presse cet après-midi, l’Unacois Yessal a dénoncé «une mafia» bien organisée qui bénéficie du soutien de l’Etat pour l’importation de 150 mille tonnes de sucre, soit le niveau annuel de la production de l’usine de Richard-Toll. «Ces énergumènes voraces et sans scrupules menacent, pour des intérêts bassement personnels, les emplois de milliers de pères de famille», dénonce le patron de l’Unacois Yessal.
Conseiller spécial du Président de la Css, Louis Lamotte explique : «Entre 2013, 2014 et 2015, le gap était organisé. On faisait le point sur le gap et le ministère appelait les organisations pour la distribution.». Malheureusement, aujourd’hui, «on donne les Dipa en fonction de la demande de la clientèle. C’est à dire toutes ces personnes qui leur sont proches et à qui ils peuvent donner à tour de bras des autorisations d’importations qui sont largement au-dessus des besoins du pays». Conséquence : «La Css vend zéro tonne par jour alors qu’elle doit faire face à une masse salariale de 1 milliard 450 millions par mois et que vous ne pouvez même pas vendre 50 millions. Vous imaginez le gap et les difficultés que vous créez. Si la Css devait disparaître, elle disparaîtrait avec 7500 emplois directs.»
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