Chaque hiver, Dakar, subit les foudres de la saison hivernale. Des rues inondées, des marchés à l’arrêt, des foyers désespérés ; un scénario devenu presque routinier pour la population locale. Parmi les quartiers les plus touchés cette année : la zone de Castors. Après les pluies torrentielles d’hier, les rues semblent plus ressembler à des canaux qu’à des routes.
« Chaque année, c’est la même chose, » soupire Awa, mère de trois enfants résidant à Castors. « Nous avons à peine le temps de nous remettre des dégâts causés par les pluies de l’année précédente que déjà, les nouvelles pluies arrivent. Les enfants ne peuvent pas aller à l’école, mon mari a du mal à se rendre au travail. Nous sommes prisonniers dans nos propres maisons. »
La circulation est devenue un véritable casse-tête. Les véhicules peinent à se frayer un chemin à travers l’eau stagnante. Le risque d’accidents s’accroît, et les commerces locaux sont durement touchés. Ibrahima, propriétaire d’une petite échoppe, se confie : « Je perds près de la moitié de mes revenus lors de ces inondations. Les clients ne peuvent pas atteindre mon magasin, et je crains toujours pour la qualité de mes marchandises à cause de l’humidité. »
Mais ce n’est pas seulement l’économie qui est affectée. La santé des habitants est également en jeu. Les eaux stagnantes sont de véritables nids pour les moustiques et d’autres vecteurs de maladies. La menace de la malaria et d’autres maladies liées à l’eau s’accroît pendant cette période. Fatou, une infirmière du quartier, nous informe : « Nous voyons une augmentation des cas de maladies diarrhéiques et de paludisme pendant cette période. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables. »
Ce tour de terrain de Senegal7 nous plonge au cœur du quotidien des résidents de Castors, qui, malgré les adversités, continuent de faire preuve de résilience. Ces témoignages poignants mettent en lumière l’urgence d’agir et de mettre en place des infrastructures adéquates pour prévenir ces inondations récurrentes.
Dakar, et en particulier le quartier de Castors, attend impatiemment que des mesures soient prises pour éviter que cette situation ne se répète année après année. En attendant, la solidarité entre voisins et la détermination de la communauté sont leurs seules armes contre les caprices de la saison hivernale.
SARA JUPITER Senegal7
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