Contrairement à la BBC : Pourquoi la presse Sénégalaise n’a pas bonne presse ?
Pourquoi la presse Sénégalaise n’a pas bonne presse au sein de l’opinion publique, contrairement à la BBC qui est porté au pinacle. A l’évidence, le problème de Pétro-Tim qui date de mathusalem et sur laquelle la presse locale a beaucoup épilogué, a soulevé un tollé dès que la presse britannique s’en est mêlée. Du coup, la question est de se demander pourquoi nos compatriotes n’accordent plus de crédit à leur presse ?
La presse qui est un pilier fondamental de la démocratie traverse une mauvaise passe sous nos cieux et cette adversité devrait la raviser à revoir sa copie. Même s’il est avéré que chaque pays mérite sa presse, il n’en demeure pas moins vrai que les médias Sénégalais peinent aujourd’hui à jouir du droit du public à l’information dans la mesure où les Sénégalais accordent beaucoup plus de crédit à la presse étrangère. Et cet état de fait inquiète plus d’un car c’est la presse locale qui informe le public pour que la pays soit en sécurité. Il est vrai que la plupart de nos hommes politiques à l’instar du Chef de l’Etat, choisissent toujours la presse étrangère pour communiquer au détriment de la presse locale. Et ce complexe d’infériorité demeure inexpliqué pour nombre d’observateurs. Ce qui ramène certains Sénégalais à faire porter ce chapeau à nos plénipotentiaires qui profitent toujours de leurs séjours à l’étranger pour se faire entendre au niveau des grandes chaînes de télévision. Si c’est pour avoir une plus grande audience, on le leur concède mais le mal est plus profond qu’on ne le croit. Car, avec l’affaire Aliou Sall-BBC, ce sont les Sénégalais eux-mêmes qui ont préféré la chaîne BBC à leur propre presse. Ce qui démontre en substance que tout le monde est au final dans le coup. Au nombre des récriminations qui perdent la presse locale, on peut noter les dessous de tables, la légèreté des productions et la manipulation dont les journalistes font l’objet de la part des politiques. Autant de couacs qui font qu’on en est arrivé à schématiser par cette boutade : « n’y accordez pas de crédit car ce sont des propos de journaliste ». Epoustouflant non !
Assane SEYE-Senegal7
