Contrôle du Ps pour la présidentielle de 2019: Le camp de Tanor et de Khalifa Sall s’affrontent avec des armes de « destructions massives »  

Eh ! Oui ! Le parti de Léopold Sédar Seghor est en lambeau. L’héritage laissé par Abdou Diouf est en train de s’effriter. Ousmane Tanor Dieng que le Président Abdou Diouf avait choisi au détriment de Moustapha Niasse et de feu Djibo, lors du congrès sans débat de 1996, est accusé avec l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en 2012, de vendre le Ps à l’Apr. Chose qu’une frange de jeune avec à la tête Khalifa Sall, a contesté.

Une rivalité qui leur a valu beaucoup de déboires. Comme en attestent le séjour carcéral de Bamba Fall, mais surtout l’emprisonnent du maire de Dakar.

La guerre est enclenchée et elle sera très âpres

Ainsi, la présidentielle de 2019, en ligne de mire, le parti socialiste est plongé dans une de ses plus graves crises. Deux camps s’affrontent. Si le camp de Tanor s’adosse à la candidature de Macky Sall, pour un second mandat, celui de Khalifa Sall ne veut pas entendre cela. Il compte présenter un candidat à cette élection.

Le camp de Tanor tire à bout pourtant sur celui de Khalifa Sall

Le porte-parole du Parti socialiste (PS), Abdoulaye Wilane s’est prononcé sur le conclave que les partisans du maire de Dakar s’apprêtent à organiser ce samedi à Kaolack. A l’en croire, leur posture démontre une fois de plus leur immaturité et peut être comptabilisé parmi les faits qui vont s’ajouter aux griefs retenus contre eux et qui leur vaut d’être sous la menaces d’une exclusion de la formation socialiste.

«Qu’ils organisent un conclave, cela ne me gêne pas. Ce que je veux dire c’est que ce qu’ils appellent vente de cartes, j’en ai entendu parler personnellement, mais je considère que ce sont des chiffons et cela prouve par leurs initiatives actes qu’ils ne se respectent pas du tout, et ils ne respectent même pas ceux qu’ils considèrent comme des militants du parti leur démarche ne fait pas partie de ce que nous leur avons appris au Parti socialiste », a déclaré Abdoulaye Wilane qui faisait face à la presse ce vendredi.

Selon le maire de Kaffrine, ils sont libres d’organiser leur manifestation où bon leur semble. Mais à condition de ne pas y associer le nom du Parti socialiste, d’autant plus que ce parti a déjà défini les modalités de vente de cartes pour le renouvellement de leurs bases.

M. Wilane de poursuivre : «Ils peuvent continuer à verser dans les gamineries et les enfantillages, y compris  en se faisant accompagner par des personnes d’un âge que nous respectons, mais pour nous, ce que ces derniers veulent faire à Kaolack n’est qu’une preuve supplémentaire, un grief de plus dans ce qu’on pourrait reprocher au Parti socialiste de de nature à jeter le trouble, voire le désordre».

Et, ajoute-t-il, leur démarche est contradictoire d’avec la posture de leur mentor Khalifa Sall. Car, martèle-t-il, ce dernier présidait la séance qui consacrait Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste.

Le camp de Khalifa Sall annonce une plainte contre Tanor et Cie

Aussitôt, après la sortie du porte-parole du Ps, vendredi 15 décembre 2017, faisant part de l’exclusion des dissidents, le camp de Khalifa Sall, par le biais de Barthélemy Dias, a vigoureusement répliqué.

«Il ne s’agit pas de polémiquer avec des hommes politiques en fin de carrière. Nous leur donnons rendez-vous au Tribunal car les élections du dernier Congrès ont été volées par une minorité qui cherche seulement à troquer le pouvoir en place», a menacé, Barthélemy Dias.

Le Maire de Mermoz Sacré-Cœur qui se trouve actuellement à Kaolack, d’expliquer ensuite, les raisons de leur conclave dans cette partie du pays : «nous avons le devoir et la responsabilité de poser des actes allant dans le sens et la raison d’être du Parti socialiste et la conquête du pouvoir. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de retourner sur les pas des Pères fondateurs du Ps, pour de nouvelles conquêtes».

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