Le dossier d’Ousmane Sonko jugé incomplet par la commission de contrôle des parrainages a été recalé.
La Cour suprême a confirmé, jeudi 4 janvier, la condamnation prononcée en mai dernier par la cour d’appel à six mois de prison avec sursis pour diffamation face au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Après ce verdict, tous les yeux étaient rivés sur le Conseil Constitutionnel où la séance de contrôle de dossiers de candidats se poursuivait de belle manière.
Le 1er juin 2023, la chambre criminelle de Dakar avait condamné Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse dans l’affaire de viol qui l’opposait à l’ex masseuse Adji Sarr. Une décision suivie de sa radiation des listes électorales et de la dissolution de son parti Paste Les Patriotes.
Tout portait à croire qu’Ousmane Sonko n’allait pas franchir l’étape du parrainage. Ou alors, difficilement.
Marathon judiciaire
Après avoir gagné le procès du tribunal de Ziguinchor où il contestait sa radiation des listes électorales, l’administration n’a pu l’intégrer. Ce, malgré même l’ordonnance du juge Sabassy Faye. Dans cette affaire, le pourvoi en cassation de l’Etat a eu comme résultat un renvoi du dossier devant le tribunal d’instance hors classe de Dakar. Lequel a encore tranché en faveur d’Ousmane Sonko. Mais sans impact sur la posture de l’administration.
Ayib Daffé, mandataire de M. Sonko qui s’est rendu à plusieurs reprises à la Direction générale des élections (DGE), à la Direction de l’Automatisation des fichiers (DAF), à la Commission électorale nationale autonome (CENA) et dernièrement, au ministère de l’Intérieur et dernièrement à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) n’a pu se procurer de fiches de parrainage, pièce cruciale dans le dossier à soumettre au Conseil constitutionnel pour participer à l’élection présidentielle du 25 février. A cette difficulté est venue s’ajouter celle du refus de la CDC d’établir une attestation de dépôt de caution pour le mandataire d’Ousmane Sonko.
Parrainage
En vertu du nouveau code électoral du Sénégal, tout candidat à l’élection présidentielle doit réunir entre 0,6 et 0,8 % – soit 44.231 à 58.975 électeurs – du nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Les candidats ont également la possibilité de collecter des parrains auprès des maires et des présidents de conseil départemental.
S’ils font cette option, le code électoral leur fait obligation de réunir 120 signatures au moins, soit 20 % de l’effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.
Il est également loisible aux candidats de recourir au parrainage parlementaire. Dans ce cas-là, ils doivent collecter au moins 13 signatures, soit 8 % de l’effectif des députés.
Birama Thior – Senegal7
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