Crise universitaire: le SAES durcit le ton face au gouvernement

 Suite à une série d’incongruités et de mécontentements, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) prend des mesures drastiques face à la situation universitaire au Sénégal. La décision a été annoncée après une réunion entre le Bureau National (BN) et le Secrétariat National (SN) du SAES les 29 et 30 septembre 2023. L’objet principal de cette réunion était d’évaluer le respect du protocole d’accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023. Suite à cette évaluation, le SAES a constaté un flagrant non-respect du protocole et décidé d’entamer des actions de protestation.

Parmi les griefs cités:

• La non-attribution de pensions de réversion aux veuves et veufs du personnel d’enseignement et de recherche malgré des prélèvements supplémentaires sur les salaires.
• Le retard dans la livraison et l’équipement de certains blocs scientifiques et pédagogiques initiés depuis 2015.
• Un retard dans la mise en œuvre du projet des « 100 laboratoires », malgré une cérémonie de remise d’une partie du matériel.

En outre, le SAES a également exprimé son mécontentement envers le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) pour son absence de réponse concernant plusieurs demandes cruciales, y compris un programme de recrutement prévu de 2022 à 2026.

Face à ces irrégularités, le SAES a décidé d’agir fermement. Les activités administratives et réunions seront suspendues les 11 et 12 octobre 2023, et des assemblées générales sur les campus auront lieu le 11 octobre. Une conférence de presse est également prévue pour le 12 octobre à 10h pour informer l’opinion publique des démarches du syndicat.

Le SAES demande notamment la réouverture immédiate de toutes les universités publiques, la sécurisation des campus, ainsi que la fin de l’alignement du calendrier académique avec le calendrier électoral.

Concluant son communiqué, le SAES a fait appel aux parents d’étudiants et à l’opinion publique, soulignant l’inertie du MESRI malgré les alertes répétées du syndicat. La situation universitaire au Sénégal semble tendue, et la balle est désormais dans le camp du gouvernement pour trouver une solution adéquate et apaiser les tensions.

SARA  JUPITER     SENEGAL7