Déboires judiciaires de Kilifeu et Simon : Faut-il brûler le mouvement Y’en a marre ?

L’un des mouvements porte-étendards dans la défense et l’illustration de la démocratie sénégalaise , depuis plus d’une décennie est en eaux troubles.Ce,avec l’inculpation et le placement sous mandat de dépôt de deux (2) de ses membres en l’occurrence Landing Mbessane Seck plus connu sous le sobriquet de « Kilifeu » et Simon Kouka emberlificotés dans une affaire de trafic présumé de passeports et d’escroquerie au visa. Pour autant, est-ce suffisant pour brûler ce mouvement de la société civile qui a plusieurs coups à son arc ? Une organisation qui s’est toujours présentée en chantre de la démocratie et de la bonne gouvernance ? Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? Voilà autant de questions qui se posent et qui troublent l’arrière-boutique des Sénégalais !

Les y’en à maristes Landing Mbessane Seck alias Kilifeu et Simon Kouka dorment depuis ce mercredi 15 septembre à la citadelle du silence de Reubeuss. Placés sous mandat de dépôt par le juge du 2eme cabinet du tribunal de grande instance de Dakar.Les activistes sont poursuivis pour association de malfaiteurs,tentative de trafic de migrants, corruption faux et usage de faux dans un document administratif entre autres infractions. Une chose est sure, ce pan de la vie de deux (2) de ses membres va écorner l’image du mouvement dirigé par Alioune Sané. Parce qu’en tant que défenseurs des valeurs démocratiques et des idéaux de bonne gouvernance et de transparence, Kilifeu et Simon se devaient d’entre irréprochables à tous points de vue.Surtout quand on a affaire avec un pouvoir qui guette la moindre incartade de ceux -la qu’il considère comme des empêcheurs de tourner en rond. Maintenant qu’ils sont accusés, ils restent innocents, jusqu’à ce que leur culpabilité soit établie. La justice édifiera les sénégalais sur ce dossier. Déjà en conférence de presse ce jeudi 16 septembre, ces derniers ont été suspendus par leurs camarades. Fadel Barro,Alioune Sané ,Thiat,Kilifeu,Simon ,Fou malade…ont beaucoup fait dans l’approfondissent de la démocratie Sénégalaise : -Programme éveil des consciences pour inciter les Sénégalais à aller récupérer leurs cartes d’électeurs en octobre 2018, ce , à cinq (5) mois de la présidentielle de février 2019. -Plainte contre l’Etat du Sénégal « Je signe  » pour défendre les citoyens empêchés de voter, un programme lancé en 2017. – « Dass fananal » qui incitait les jeunes à aller s’inscrire sur les listes électorales -« Talataye Orange » pour dénoncer la hausse des tarifs de Sonatel Orange en 2020. ou encore le programme « Mbokka »,la liste est loin d’être exhaustive. En sus , sa participation à la contestation de la troisième candidature de Me Abdoulaye Wade en 2011-2012 est inscrite en règle d’or dans les annales de la démocratie Sénégalaise. Le mouvement Y’en a marre a même fait des émules en Afrique .L’illustration parfaite est le mouvement « Filimbi » en République démocratique du Congo (RDC) .Ainsi, au regard de leurs états de service non négligeables dans notre pays,le mouvement Y’en a marre doit poursuivre sa mission qui est noble et irréversible au regard de la conscience démocratique qui anime la jeunesse africaine.fer de lance demain. Cela d’autant plus que le combat pour la démocratie,la transparence,le respect de libertés individuelles et collectives n’est pas encore gagné.Les forces opposées au changement sont encore tenaces.
Diaraf DIOUF Senegal7