Parfois, la politique procède d’une logique qui n’a point de logique. Et l’enclenchement du dialogue national adossé aux retrouvailles Wade-Macky comportent des zones d’ombre qu’il urge d’éclairer. Le Pds s’est fragmenté et a donné naissance à des frondeurs incarnés par Omar Sarr, Me Amadou Sall, Babacar Gaye, entre autres. Ces derniers ont été présents hier au Palais lors de l’installation du comité de pilotage du dialogue national. Pendant que le Pds s’est signalé aux abonnés absents. Du coup, la question est de se demander si le président Macky n’aurait pas violé le pacte de « non ingérence » spécifié par les retrouvailles libérales de Massalikoul Jinane ?
Les retrouvailles Wade-Macky à Massalikoul Jinane ont eu la particularité de relancer le débat entre deux collaborateurs que rien ne semblait rapprocher. Mais avec les aléas de la politique, les adversités se font et se défont au gré des circonstances. Le Pds s’éloigne de plus en plus de la table du dialogue national pendant que les frondeurs eux se rapprochent du mieux qu’ils l’estiment. Macky a reçu Wade au Palais après leurs fameuses retrouvailles mais ce tête-à-tête laisse tous les Sénégalais de marbre. Et la présence des frondeurs autour de cette table de dialogue indique clairement qu’il ya bien quelque chose qui cloche toujours entre les deux présidents. Aujourd’hui, nombre de Sénégalais se demandent si le président Macky n’aurait pas violé le pacte scellé avec Wade du moment qu’il n’y aurait aucune évolution relative à leurs retrouvailles. Venu assister à la cérémonie d’installation du comité de pilotage du dialogue, le membre de Suxali Sopi s’en est félicité : « C’était important qu’on installe ce comité pour ainsi travailler sur les différents thèmes. Notre présence dans ce comité là et dans le travail que nous allons faire dans les différentes commissions, nous allons mettre en avant le Sénégal ». De l’avis de Babacar Gaye, la participation au dialogue national ne doit pas être perçue en terme de majorité et d’opposition. Car estime t-il toujours, cela concerne le Sénégal. En effet même si Babacar Gaye tente de brouiller les pistes à ce niveau, il reste que le Pds qui était dans les dispositions de se mêler à la table du dialogue a dû se radicaliser in extrémis. Ce revirement est-il synonyme de violation du pacte par l’un des deux Chefs d’Etat ? En tous les cas, leurs retrouvailles de façade apparaissent aujourd’hui comme une coquille vide aux yeux des Sénégalais. Le désistement du Pds sur la table de dialogue en est un bel exemple. Reste à savoir si d’autres questions de fond les concernant n’ont pu leur permettre d’arrondir leurs angles lors de leur dernière tête-à-tête.
Assane SEYE-Senegal7
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