La gestion de l’héritage de Cheikh Béthio Thioune est bien l’arbre qui cache la forêt d’un monde de mystères encore inconnu des Sénégalais. C’est ce qu’on est tenté de dire de la division des Thiantacônes. En effet deux camps adverses se livrent une rivalité sans merci au nez et à la barbe de tous les Sénégalais. Mais Senegal7 qui s’intéresse à ce dossier tout aussi épineux, a recueilli des sources avérées faisant état de beaucoup de divorces relatives aux effets collatéraux de la scission du mouvement Thiantacône.
L’héritage du défunt et vénéré Cheikh Béthio Thioune repose désormais sur une gestion concurrentielle entre son ainé, Serigne Saliou Thioune, Khalife légitime du Cheikh et son épouse Sokhna Aida Diallo, estampillée « diawrigne universelle ». A l’origine de cette scission, les actes posés par le Cheikh de son vivant. Autant qu’il était très proche de son fils, autant il était davantage proche de son épouse Sokhna Aida qu’il a fini par élever au rang de Cheikha. Un rang qui avait soulevé à l’époque des vagues au sein de l’establishment mouride et de certains sénégalais. Mais ironie du sort, arraché à l’affection des Sénégalais, Cheikh Béthio est parti sans être parti car, il a imprimé ses marques par la grâce de Serigne Saliou Mbacké. Le mouvement des Thiantacônes s’est même internationalisé et le Cheikh aurait scellé des milliers de mariages partout où il passait. Aujourd’hui qu’il n’est plus de ce monde, les conséquences de la division des Thiantacônes entre son Khalife Serigne Saliou Thioune et Sokhna a Aida Diallo continuent d’entrainer beaucoup de divorces en son sein. Senegal7 a recueilli des témoignages avérées de Thiantacônes qui ont requis l’anonymat et qui sont victimes de cette scission. Hommes comme femmes étalent leurs complaintes. Car, les deux camps se vouent une aversion qui est en train de faire tâche d’huile au sein même des liens de mariage légitimés du vivant du Cheikh.
Assane SEYE-Senegal7