Dr Babacar Niang-Diouf Sarr : Non Messieurs, ceci n’est pas une querelle de clocher !

Tout ce qui relève de la santé publique est foncièrement sacrée car il y va de la vie de tous nos compatriotes sans exception. La polémique consécutive à la seconde vague de Covid-19 où selon les informations publiées par le Journal le Quotidien, toutes les cliniques médicales privées de Dakar, qui ne disposaient pas de matériel et autres appareils respiratoires, ont pu s’en doter après le démantèlement des Cte, relève de la sécurité nationale. Si l’on en vient à en faire une querelle de clocher entre acteurs de la santé, cela voudrait dire qu’on ne concède aucune parcelle de respect au peuple Sénégalais pour qui la santé publique est. L’affaire est suffisamment grave pour être réduite à une simple querelle de clocher !

Le rôle fondamental de la toute puissance publique, c’est de promouvoir, protéger et restaurer la santé  des citoyens  sénégalais.il est clair que notre pays se place aujourd’hui au cœur d’une polémique qui n’enchante  guère nos compatriotes.

Car, les effets collatéraux de la Covid-19 et la subite  montée du nouveau variant Delta sont autant de préjudices qui ont presque meurtri un peuple qui ne saurait se soustraire à cette déferlante pandémique. Plus d’un millier de morts et une parabole de contaminations qui va crescendo.

Le personnel de santé est débordé, les malades s’accumulent et les cimetières se remplissent à un rythme jamais vu dans l’histoire de notre pays. Comment dans un tel contexte de catastrophe sanitaire, peut-on servir aux sénégalais une querelle de clocher tout aussi burlesque !

La santé publique de nos compatriotes  relève indubitablement de la sécurité nationale. Aujourd’hui, la polémique suscitée par l’affaire dite du matériel médical des Cte vendu aux cliniques privées devrait être élucidée par la justice dans la plus grande humilité.

Cela gagnerait à crédibiliser notre Etat mais aussi le pouvoir en place qui en est le gouvernail. A raison ou à tort, le climat est déjà pollué ajouté à la souffrance des sénégalais qui meurent faute d’avoir les moyens de se payer de l’oxygène dont on présumait que l’on pouvait l’acquérir en plein air.

Que nenni, car cela ne dépendrait que des contingences de la vie que nous traversons dans le temps et dans l’espace. En tout lieu et en tout temps, tout peut arriver dans la vie de tout un chacun. Qu’on se le tienne pour dit !

Dans cette affaire qui engage la santé publique de nos concitoyens, redescendons sur terre et évitons les querelles de clocher qui ne nous mènent nulle part. Non, messieurs ceci n’est pas une querelle de clocher, il s’agit de la vie de nos compatriotes qui  est réellement  en cause !

Assane SEYE-Senegal7