Un accident inédit s’est produit dans l’après-midi du Mardi sur la Route de Potou. Un homme qui avait fini de faire ses provisions audit marché, s’était payé un couteau pour les besoins de la fête de Tabaski. Sur le chemin du retour, il est parachuté du véhicule qu’il avait emprunté et, dans sa chute, le couteau qu’il avait rangé dans sa poche s’est planté dans la région du cœur, le tuant sur le coup.
Le village de Potou, localité située à trente kilomètre à l’Ouest de Louga, sur la cote de l’Océan Atlantique polarise, de par son marché hebdomadaire, commerçants et opérateurs de toutes les zones du pays pour leurs approvisionnements en légumes et autres denrées. C’est sans doute ce qui a motivé le déplacement du nommé Youssou Kâ, commerçant de son état, habitant le village de Gaal Dammel, commune de Thiépp dans le département de Kebemer.
Ayant fini son approvisionnement en fin d’après midi, Youssou, âgé de trente sept ans, embarque abord du véhicule de transport « Uppuya » (Ces véhicules à ciel ouvert qui prennent clients et bagages jusque sur les toits) pour retourner chez lui. Mais aux marchandises acquises sur le marché, Youssou, qui avait sans doute un penchant pour la Tabaski attendue s’est procuré un couteau pour sacrifier aux exigences rituelles de la fête. Un couteau d’ailleurs qu’il gardera soigneusement dans son sac, pensant mieux faire.
Mais c’était sans compter avec la surcharge des véhicules et l’état défectueux des routes. A mi-chemin, le chauffeur du véhicule, qui ne contrôlait plus son engin du fait de la surcharge fait un dérapage hors de la piste, parachutant au sol tous les passagers qui étaient installés au toit. Moins chanceux que les autres, Youssou atterrit sur par son côté gauche, exactement au niveau de la poche du sac où le couteau était rangé. Et le cri strident qu’il a lancé à sa chute renseigne à suffisance sur le mal qui venait de se produire. Le couteau s’est planté dans la partie thoracique gauche de l’homme et sur une profondeur de six (6) centimètres.
Le sang gicle de son corps, les autres passagers tout aussi mal en point n’ont pas manqué de crier devant le désolant spectacle qui s’est offert à eux. Pas un seul doute, Youssou Kâ est mort sur le coup, gisant dans une mare de sang. Alertés, les sapeurs pompiers et la brigade de Gendarmerie se déportent sur les lieux mais, juste pour constater l’irréparable qui venait de se produire. Le corps de la victime, qui laisse une épouse et un enfant est transporté à la morgue de l’hôpital de Louga pendant que le chauffeur est mis aux arrêts pour les besoins d’enquête.
Un accident qui pose à nouveau le problèmes des véhicules qui assure les liaisons dans les marchés hebdomadaire qui, au ridicule de leurs vétustés, s’offre le luxe de toujours faire le trop plein de client.
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