Le dernier rapport du Département d’État américain sur les pratiques des droits de l’homme dans le monde pour l’année 2023, rendu public ce lundi 22 avril, met en lumière une série de préoccupations concernant le respect des droits civils et politiques, des médias, ainsi que les conditions de vie des minorités au Sénégal. Le document, disponible sur le site officiel du département, détaille les événements de l’année préélectorale 2023, marquée par une certaine agitation au Sénégal selon seneweb. Il dénonce notamment des cas d’homicides arbitraires ou illégaux, des traitements cruels et dégradants en détention, ainsi que la surpopulation carcérale.
Concernant les violences survenues lors d’émeutes et de manifestations impliquant des partisans de l’opposant Ousmane Sonko, le rapport souligne la responsabilité des forces de sécurité. Il évoque également l’attaque au cocktail Molotov sur un bus Tata à Yarakh ayant entraîné la perte de deux vies humaines.
Une critique sévère est également formulée à l’égard des conditions carcérales, mettant en lumière une surpopulation alarmante. À titre d’exemple, la prison de Rebeuss, conçue pour accueillir un certain nombre de détenus, en hébergeait plus du double, dépassant ainsi largement sa capacité recommandée.
Le rapport pointe du doigt les détentions arbitraires, souvent prolongées sans issue judiciaire, ainsi que les retards dans le système judiciaire, entraînant des délais d’attente de plusieurs années entre le dépôt des accusations et le début des procès.
Concernant le secteur de la justice, le manque d’indépendance est également mis en évidence, avec des pressions présumées de la part du gouvernement dans les affaires de corruption et un contrôle accru du président sur les nominations et les organes judiciaires clés.
Les médias ne sont pas épargnés, avec des cas de censure, d’arrestations de journalistes et de restrictions de contenu signalés. Le gouvernement est accusé d’influencer les médias locaux, notamment la Radiotélévision du Sénégal, et les reportages sont souvent qualifiés de partisans en faveur du gouvernement.
En ce qui concerne les droits des personnes LGBTQI+, le rapport souligne des cas de violence, de menaces et de discriminations, ainsi que des difficultés liées à l’inhumation dans certains cimetières religieux.
En résumé, le rapport du Département d’État américain met en lumière une série de défis persistants en matière de droits de l’homme au Sénégal, appelant à des réformes structurelles et à un engagement accru pour garantir le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens.
SARA JUPITER SENEGAL7
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