Emprisonnement du docteur Babacar Diop, l’ancien ministre Aliou Sow indigné

DR BABACAR DIOP, UN COLLÈGUE, UN AMI:
J’ai vraiment mal ce soir. Doublement mal. Sa place est dans les amphis où il accomplit merveilleusement bien cette mission noble de transmission du savoir et non dans une cellule.
Tel et compagnie, avez-vous dit? Non, c’est Babacar et les autres et non lui parmi les compagnons d’un tel. Babacar n’est pas qu’un homme courageux et contestataire, mais il est aussi un brillant intellectuel responsable avec une grande capacité de discernement. Il n’est pas un élément d’une liste de compatriotes placés sous mandat de dépôt comme des compagnons d’un autre plus brave ou plus méritant. Dr DIOP est un leader bien formé qui pouvait se satisfaire de son confort mérité de haut cadre exerçant un prestigieux métier bien payé, mais il demeure un éternel combattant à la solde de personne, mais du peuple. Il se bat pour des causes par conviction. Depuis plus de 22 ans la cordialité de nos relations ne fait que se renforcer. Notre complicité n’a jamais été éprouvée par nos cheminements politiques parfois opposés. Il est socialiste, je suis libéral, mais nos convergences intellectuelles et notre profonde affection fraternelle mutuelle sont au au-dessus de ces considérations.
J’ai mal comme avant 2000 quand Mamadou Dieng et moi lui rendions visite nuitamment à Thies au cœur de la contestation scolaire dont il était le leader le plus recherché par les services de sécurité.
Je veux simplement que nos compatriotes ne fassent point d’amalgame sur lui. Il mène un combat noble et non celui d’un subversif téléguidé.
Il pourra toujours me compter parmi ses amis qui se mobiliseront pour lui pendant cette épreuve qui sera bientôt dépassée In Sha Allah.
Be blessed my young brother.

Aliou SOW, ancien ministre.