Etats-Unis et Canada s’accordent in extremis sur un nouvel accord commercial
Le Canada et les Etats-Unis sont tombés d’accord dans la nuit du dimanche au lundi pour signer un nouvel accord commercial, l’AEUMC, qui inclut également le Mexique. Cela, après plus d’un an de négociations souvent ardues. Des négociations ont eu lieu jusqu’à l’échéance prévue par le président Trump pour déchirer l’accord précédent, soit dimanche à minuit, heure de Washington.
« Le Canada jouait gros, très gros dans cette affaire » a raconté la correspondante de Rfi au Quebec Pascale Guéricolas. Selon elle, près de trois quarts des marchandises produites au Canada prennent la direction des Etats-Unis. L’important, côté canadien c’était de préserver le mécanisme de règlement des différends. Cette disposition permet à un des partenaires de contester une taxe unilatérale que lui imposerait l’autre pays. Le président Trump voulait absolument abolir cette mesure qui a permis au Canada de remporter plusieurs victoires sur les Etats-Unis. Les Canadiens ont réussi à prouver qu’ils ne vendaient pas leur bois de construction à perte. Finalement, le chapitre 19 fait bel et bien partie de l’accord.
Le Canada et les États-Unis ont conclu une entente dans le dossier de l’ALENA, selon des sources gouvernementales https://t.co/OVvvq5QCWB
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) 1 octobre 2018
En revanche, les producteurs laitiers canadiens font les frais de cette concession. Désormais, les fermiers américains auront le droit de vendre un certain nombre de milliers de litres de lait sur le marché canadien, sans payer de taxes de 300% comme aujourd’hui. C’est le genre de mesure qui risque de faire mal au Québec qui concentre une grande partie de la production laitière. Et la nouvelle tombe très mal pour le Premier ministre québécois sortant qui brigue les suffrages des électeurs justement aujourd’hui.
Canada sur la carte:
En revanche, les forts droits de douane imposés à l’acier et à l’aluminium canadien parmi d’autres, par un président Donald Trump soucieux de protéger la sidérurgie américaine restent en place pour le moment, malgré la colère d’Ottawa. « Il s’agit d’un sujet totalement différent », a indiqué un haut responsable de l’administration Trump repris par l’AFP.
Le texte de cet accord AEUMC (USMCA en anglais) a été soumis au Congrès américain dès sa conclusion. Cela permet de respecter un délai de soixante jours imposé par la loi avant la signature du document à la toute fin novembre par le président Donald Trump, le Premier ministre Justin Trudeau et le président mexicain sortant Enrique Peña Nieto.
Birama THIOR / Senegal7
