Evénements de 2021-2024 : Alioune Tine dénonce une « faute » de l’ancien et du nouveau régime

Le fondateur du think-thank Afrikajom Center a dénoncé, lundi, une « faute » de l’ancien et du nouveau régime sur les événements tragiques de 2021-2024.

« D’avoir sauté une phase essentielle qu’est l’ouverture d’une enquête indépendante par un comité d’experts indépendants, pour faire la lumière sur les événements tragiques de 2021-2024, constitue la première faute de l’ancien et du nouveau régime sénégalais. Il faut immédiatement ouvrir des enquêtes indépendantes et impartiales qui permettent d’identifier dans la transparence qui a fait quoi« , a d’emblée écrit Alioune Tine indiquant que les victimes et leurs ayants droits ont l’impression que rien ne bouge depuis 2024.

Justice

Selon le défenseur des droits de l’homme, il faut reconnaître que la justice est le pouvoir le plus sollicité aujourd’hui, le pouvoir qui subit le plus de pression politique et sociale. « Alors que la justice a besoin de sérénité« , dit-il.

Instrumentalisation politique

Et dire que tant que des zones d’ombre existent et tant que les responsabilités ne sont pas situées, ces événements tragiques n’échapperont pas à l’instrumentalisation politique. « Nous vivons des temps nouveaux avec la ré-émergence de la presse politique. C’était le fait de la presse d’Etat et des partis politiques jusqu’aux années 90. Walf et Sud avaient contribué à « tuer » la presse politique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si tous les deux sont dans l’agonie« , a-t-il expliqué.

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Crises

Il affirme que les crises que nous traversons depuis la Covid-19, sont complexes et multiformes, alors que dans un contexte de dérèglement cognitif et de dévalorisation des savoirs et des compétences, on a malheureusement recours par paresse intellectuelle ou par méconnaissance à la simplification et au manichéisme et à la politisation qui constituent la nouvelle sous culture des réseaux sociaux. « Mais aussi comprendre l’ère du populisme qui existe au Sénégal depuis le règne de Senghor. Aujourd’hui c’est le populisme à l’ère de la révolution numérique« , a conclu M. Tine.

Birama Thior – Senegal7

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