Focus : La charte de non-violence proposée aux politiciens ne rime pas avec le non-respect de la loi

Le cadre unitaire de l’Islam  au Sénégal (CUDIS)  propose une charte de non-violence aux acteurs politiques pour les élections locales et législatives prévues en 2022.  Ils ont fait face à la presse ce lundi, à la Grande mosquée de Dakar, suite aux violences observées ces derniers jours dans l’espace politique.

Mais le problème du Sénégal, c’est le non-respect de la loi assorti d’une crise de normes et de procédures érigé en système par le gouvernement mais aussi par l’opposition. Ce non-respect de la loi est d’abord rendu plus difficile du fait que l’on continue d’entretenir l’amalgame entre le pouvoir  et l’Etat, l’administration et le parti majoritaire.

Le Sénégal a les beaux arsenaux juridiques du monde mais du point de vue de l’application des lois, ceux qui sont censés les faire sont toujours les premiers à les violer. Par exemple, quand on est du pouvoir, on peut tout se permettre mais quand on est de l’opposition, c’est la prison et des cabales politiques à en pas finir.

Même si les politiciens signent le pacte de non-violence édicté par le cadre unitaire de l’Islam(CUDIS),on aura fait que déplacer le problème mais ses causes persistent et signent. Celui qui est au pouvoir fait ce que bon lui semble et l’opposition qui aura tout compris aujourd’hui, n’acceptera plus qu’on se sert de la justice pour l’envoyer promener. Voilà le problème fondamental qui gangrène la vie politique nationale au Sénégal.

Assane SEYE-Senegal7