La fin du « mot » est un cri de cœur sur la politisation outrancière de la société sénégalaise. Tout y devient sans que rien y soit. Tout est politisé de façon hyperbolique au point de transformer le Sénégal en un pays où le combat politique est devenu l’arme redoutable des politiques pour travestir la vie de la nation, les citoyens et leur approche citoyenne.
La politique à l’instar de la suie enduite sur une marmite résiste à la détérioration de l’ustensile sans en garantir le bon contenu. L’état-nation a été remplacé par l’état-pouvoir lequel s’est transmué en état-politicien. Le plus fort règne toujours en maître et s’appuie sur ses prérogatives régaliennes pour sévir au nom de ses intérêts partisans. Point d’humilité, le socle qui propulse l’émergence d’un pays.
L’on simule la justice sociale, l’on évite de déclarer la fin du « mot » et l’on déroule une politique de la locomotive. Celui qui n’est pas de la rame n’aurait même pas besoin de faire le pied de grue devant une gare. S’il le tente, il sera écrasé par les wagons et personne ne s’occupera de sa dépouille charcutée. La République devient royale et la royauté transformée en « émergence » révulsée.
Et pour réussir la fin du « mot »,l’on use d’une stratégie de la diversion pour instrumentaliser la justice, l’administration, les gens du pouvoir et les sénégalais portés à la rente politicienne. Les autres sont voués à l’enfer d’une vie auréolée de désespoir de déshonneur et de faillite en tout genre. Silence ou tu « meurs ».
Persister dans l’erreur, piétiner les aspirations des Sénégalais, semer la terreur, cannibaliser la justice, pressuriser les finances du pays et se prendre pour la huitième merveille du monde, voilà en substance, ce qui a consacré la fin du « mot ».C’est à dire la démocratie au pays de la teranga !
Assane SEYE-Senegal7
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